"Comme une histoire" : Le Havre vu autrement par 17 photographes

Le Havre est depuis des décennies une source d'inspiration pour les artistes. Le Musée d'Art Moderne André Malraux, le MuMa, constitue d'ailleurs depuis 15 ans, un fond photographique avec comme point de départ la découverte des oeuvres d'un artiste d'origine hongroise, Lucien Hervé.

"On a découvert en 2002 aux archives municipales un fond photographique d'un grand photographe d'origine hongroise, Lucien Hervé, venu au Havre en 1957. L'Etat lui avait passé une commande. Celle-ci n'a pas plu et lui a été refusée. Lucien Hervé proposait une vision trop moderne de la ville" raconte Annette Haudiquet, la directrice du MuMa.

Reportage : B. Drouet / C. Behr / H. Guiraudou / C. Garzena

A la découverte de la face cachée du Havre

Une partie de ce fond photographique aujourd'hui constitué de 350 pièces, est donc actuellement présentée au MuMa. Plus qu'une exposition, il s'agit d'un hommage à une ville qui a été la source d'inspiration de nombreux artistes dont le normand Olivier Mériel, adepte du noir et blanc argentique.

Le propos c'était de montrer Le Havre secret, la face cachée de la ville,
l'envers du décor, ce qui est suggéré et mystérieux

Olivier Mériel

17 artistes... 17 regards sur Le Havre

Différents lieux, différentes époques et surtout différents regards d'artistes... cette exposition ne donne pas une image de carte postale du Havre. Il s'agit plutôt d'une invitation à rêver la ville. Les clichés sont en couleurs ou en noir et blanc. A l'intérieur ou à l'extérieur. Ils donnent soit une vision poétique soit une vision architecturale de la ville.... Et c'est précisément cette pluralité d'angles qui donne toute son originalité à cette exposition. 

"On n'est pas sur la présentation exhaustive de notre fond. Mais cette exposition est une invitation à regarder la ville par nous-mêmes, autrement mais mûris par le regard pluriel des artistes" précise Annette Haudiquet. 

Un jeu de l'oie

"Comme une histoire... au Havre" présente aussi des peintures "photographiques", des dessins au fusain ou encore des vidéos. Pour le musée, l'exposition invite à une sorte de jeu de l'oie "dont la carte serait le territoire de la ville et les cases, des arrêts sur image."