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Avec son projet "Dance in Lyon", le photographe Yanis Ourabah sublime le patrimoine et l'architecture de la ville

Depuis 2012, le photographe lyonnais Yanis Ourabah invite la danse classique et contemporaine dans les rues de Lyon, sur les toits des immeubles ou au cœur du métro.
Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Le projet "Dance in Lyon" du photographe Yanis Ourabah. (FRANCE 3)

Des danseuses et danseurs de ballet en suspension sur les toits des immeubles, au bord de la Saône, sous terre, au cœur de lignes de métro en chantier ou en équilibre dans des sites patrimoniaux remarquables : les clichés de Yanis Ourabah insufflent la grâce aux quatre coins de Lyon. Sa créativité est sans limites, le photographe du mouvement sublime le patrimoine. Tout son talent est de proposer un regard différent de Lyon à travers un projet esthétique qui place les danseurs loin de leur terrain d'expression habituel.

C'est donc bien naturellement que Yanis Ourabah a choisi ses danseurs parmi les membres du ballet de l'Opéra de Lyon pour mener à bien son projet Dance in Lyon. "L'idée, c'est avant tout de faire sortir la danse des studios", explique-t-il. "Pour moi, c'est un univers un peu trop fermé, un peu trop élitiste, et qui a besoin de respirer. Lyon est un super terrain de jeu, un super patrimoine."

de Yanis Ourabah.
Le projet "Dance in Lyon" de Yanis Ourabah. (FRANCE 3 RHONE-ALPES : F. Magnetto / Z. Douche / C. Billard)

Un photographe venu du monde du sport 

Pour Yanis Ourabah, la photographie est avant tout une affaire de passion. Lui qui vient du monde des sports de glisse ne s'intéressait pas alors à la danse. Cette forme d’art lui était inconnue. C’est en shootant des sports extrêmes comme le skate, le snowboard, le ski pour des magazines et des marques qu'il a commencé, lorsqu’il était encore étudiant. Selon lui, les deux univers se rejoignent. Pour ces deux pratiques, il s'attache à prendre la photo au bon moment pour capturer le mouvement, composer avec la lumière naturelle et essayer de retranscrire en photo le style de chaque modèle. "En fait, il y a pas mal de points communs entre la photo de sport extrême, la photo de snowboard ou la photo de danse, que ce soit un skieur ou une danseuse, chaque personne a son propre style. C'est ce que j'essaye de transmettre à travers les photos", explique-t-il.

Parmi ses modèles, la danseuse de l'Opéra de Lyon, Anna Romanova, forte de 23 ans de danse classique. Yanis Ourabah s'amuse à la photographier en mouvement, dans la ville, loin de son terrain de jeu habituel, la scène. "Il sait exactement ce qu’il veut voir, il peut corriger aussi les mouvements, mais il donne aussi la liberté et c’est ça que je trouve super", souligne la danseuse. 

Un cliché signé du photographe Yanis Ourabah. (FRANCE 3)

Montrer Lyon sous un autre jour

Son projet "Dance in Lyon " est né il y a une douzaine d'années à l'occasion d'une rencontre avec une danseuse à la sortie du conservatoire. L'idée est aussi d'explorer la ville sous un autre jour. À la fois montrer sous un autre angle les lieux que les Lyonnais connaissent déjà, et en faire découvrir d'autres moins connus. Du classique dans le 6e arrondissement à la Presqu'île, de la modernité du quartier de la Confluence à la nature du parc de la Tête d'Or, le photographe s'appuie sur toute la richesse et la diversité du patrimoine lyonnais.

Depuis, il partage ses clichés sur son compte Instagram et même au-delà, comme cette photo qui s'affiche en grand format sur le mur d'une célèbre galerie commerciale du quartier de La Part-Dieu. C'est une commande d'un promoteur immobilier. Yanis Ourabah compte déjà plus de 20 000 clichés. L'artiste rêve de décliner son projet Dance in Lyon dans d'autres villes françaises.

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