"Rembrandt intime" en avant-première : l'art du portrait sans concessions
Rembrandt était bien le maître incontesté de l'art hollandais au XVIIe siècle dans trois domaines : la peinture, la gravure et le dessin. Dans ces domaines, il s'est attaché à traduire sa vision de l'homme dans le monde qui l'entourait.
Rembrandt a beaucoup peint son cercle intime (sa femme Saskia ou son fils Titus) et il a poussé très haut l'art de l'autoportrait en se représentant lui-même tout au long de sa vie. Des autoportraits qui lui servaient de carte de visite ou de press-book pour séduire les commanditaires potentiels de portraits. Sa précision dans le dessin conduisait à un rendu quasi photographique.
Rembrandt a toujours voulu rendre les gens très vivants. L'essentiel pour lui c'était le traitement de la bouche, des yeux, de la peau, des rides. On sent le sang circuler.
Emmanuel Starcky
Commissaire de l'exposition "Rembrandt Intime"
Rembrandt était aussi un maître de la lumière qui se moquait de la mode. A l'époque la tendance était à l'embellissement de la réalité. Lui ne flatte pas ses modèles; il les peint sans concessions.
Reportage : V.Gaget, Y.Moine, P.Crapoulet, S.Ripaud
L'exposition "Rembrandt intime" a été conçue autour de trois chefs-d'oeuvre du peintre que possède le musée : "Le Repas des pèlerins d’Emmaüs" (1629), le "Portrait de la princesse Amalia van Solms" (1632), et le "Portrait du Docteur Arnold Tholinx" (1656). Une vingtaine de tableaux et une trentaine d’œuvres graphiques prêtés par le Metropolitan Museum of Art de New York, le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, la National Gallery de Londres, le Rijksmuseum d’Amsterdam, le Louvre et le Kunsthistorisches Museum de Vienne entoure ces chefs-d'oeuvre pour un dialogue qui permet de mesurer toutes les facettes du talent du maître hollandais.
L'exposition permet de voir l'évolution du style de Rembrandt depuis ses débuts à Leyde (1625-1631), puis ses premiers triomphes à Amsterdam (1631 - 1635) jusqu'aux "Splendeurs du style tardif "(1652-1669).
Reportage : P. Sorgues / Y. Dorion / C. Gadelorge / A. Le Luhern
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