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Monet - Auburtin : deux facettes des mêmes paysages au musée des impressionnismes de Giverny

Pour fêter les dix ans de son ouverture au public, le musée des impressionnismes de Giverny a choisi d'offrir un nouvel éclairage sur l'oeuvre de Claude Monet en la comparant à celle de Jean Francis Auburtin. Les deux artistes ont peint les mêmes paysages, chacun dans leur style.
Article rédigé par Cécile Mathy
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Jean Francis Auburtin, Barques à Etretat, 1902
 (collection particulière / photo : Jean-Louis Coquerel)

Le même paysage et pourtant une lumière et une ambiance différentes. Porquerolles, Belle-Île ou Etretat ont fasciné aussi bien Claude Monet que Jean-Francis Auburtin. Le musée des impressionnismes de Giverny propose donc de mettre leurs oeuvres en parallèle pour comparer leurs approches. On découvre ainsi deux manières de restituer la lumière, l'épaisseur de la roche, le fracas des flots. "Contrairement à Monet qui choisit de représenter le caractère éphémère des effets de lumière et des effets climatiques, Auburtin lui, synthétise un moment sublime. Son dessin est extrêmement précis et rigoureux, extrêmement élégant également. L’aspect beaucoup plus mat de ses œuvres rappelle que c’est un grand peintre décorateur", explique Marina Ferretti, la directrice générale et scientifique du musée.

Reportage : France 3 Normandie, J. Howlett / D. Meunier / B. Delande / P. Léonard  

Auburtin, le dessinateur décorateur

Jean-Francis Auburtin a, en effet, peint ces toiles sur chevalet en marge de sa carrière de décorateur de bâtiments publics. Admiratif de Claude Monet, dont il était de 26 ans le cadet, il s'est rendu lui aussi sur les côtes de Méditerranée, en Bretagne ou sur le littoral normand. Mais admiration ne veut pas dire imitation. Jean Francis Auburtin développe son style, plus intimiste, davantage centré sur le motif, entre impressionnisme, synthétisme, symbolisme et japonisme. 

Les falaises d'Etretat

Une centaine d'oeuvres sont ainsi exposées côte à côte. Prenons l'exemple des falaises d'Etretat. Le cadre est identique mais tout le reste est différent. Géraldine Lefebvre, commissaire scientifique de l'exposition, compare les deux toiles : "Monet a travaillé davantage sur les reflets lumineux, sur la percée lumineuse sur l'aiguille d'Etretat et les reflets dans l'eau au premier plan, donc il y a une recherche chez Monet d'impression, de capter l'impression du moment. Chez Jean Francis Auburtin, on est davantage sur une permanence et il y a comme un calme, une sérénité, une contemplation, une recherche de la pérennité des éléments et une lumière très souvent de fin de journée qui teinte le ciel de manière extraordinaire et assez surnaturelle". 

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