Mangaro : le manga alternatif et undergroud s'affiche à la Belle de Mai
"Mangaro", l'exposition de la Friche de la Belle de Mai présente les oeuvres d'une quarantaine d’artistes japonais et leurs influences sur les scènes internationales.
Le manga que l'on voit exposé à Marseille est un type de manga qui s'adresse à des adultes. Légèrement subversif, abordant des thèmes sexuels et non conventionnels, "Mangoro" a collecté des oeuvres libres de toute contrainte : stylistique, commerciale ou formelle.
Il s’agit ici d’un support d’édition alternative qui a ouvert de nouveaux champs de création et produit de jeunes artistes aux graphismes marquants et novateurs. Rien à voir donc avec les petits personnages au visage d'ange et aux yeux interminables.
Reportage : Hélènes Bouyé et alexandre Lépinay et Hervé Philippe
Habituellement, le manga se dévore à l'envers dans un fauteuil ou dans le métro. Album de bande dessinée japonaise, le format est usuellement en 10X18 et se lit en série. Avec Mangora, Pakito Bolino qui coordonne l'exposition a souhaité présenter les oeuvres comme des tableaux. Il explique que "ce type de manga relève plus d'une scénographie d'art contemporain". Il rapproche d'ailleurs ces graphistes des artistes du pop art qui agrandissaient les comics américains. "L'idée, c'était de transformer certaines des images issues des BD en une oeuvre d'art ou une estampe".
L'influence de Garo
Cette exposition s'appuie sur la revue Garo, un magazine underground japonais (1964-2002) qui publia de nombreux auteurs contestataires. Revue d'avant-garde, elle a joué un rôle déterminant dans l'histoire du manga d'auteur.
Pakito Bolino éditeur du "Dernier cri" et commissaire de l'exposition rappelle que ce magazine était "le premier à s'adresser à des adultes, un peu comme Charlie ou Hara-Kiri". "Mangaro" Exposition collective à la Friche la Belle de Mai - déconseillée aux moins de 12 ans
Le Manga undeground est aussi à l'honneur avec Heta-Uma au Musée des arts modestes à Sète
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