Les toiles colorées du peintre Jean-Pierre Le Fèvre s'animent dans une exposition à Saint-Lô
Sur les murs du musée d'art et d'histoire de Saint-Lô, des peintures de décors bariolés glissent doucement. Les personnages se détachent de l'arrière-plan et prennent vie, donnant une perspective unique sur les toiles présentées. Ces œuvres sont celles du peintre Jean-Pierre Le Fèvre. À l'occasion de ses 90 ans, la ville lui dédie une rétrospective dans trois lieux : le Musée d’art et d’histoire, la mairie, et la médiathèque de Saint-Lô. Une exposition dans laquelle les tableaux prennent vie et fascinent les spectateurs. "On a vraiment l'impression d'être avec les personnages", se réjouit une spectatrice.
Une centaine de peintures de Le Fèvre ont servi de support à la création de cet évènement mouvant et animé. Un voyage coloré en 12 étapes à travers le Portugal, le Japon et la Normandie, paysages de prédilection du peintre. Ce dernier contemple le résultat avec émotion. "Quand je vois ca je me dis que chaque coup de pinceau, c’est moi qui l’ai donné, chaque mélange de couleur, c’est moi qui l’ai fait ; c’est curieux mais ça m’attire même la larme à l’œil", confie Jean-Pierre Le Fèvre.
Transmettre
Le travail de mise en mouvement a été réalisé par Sylvain Legros et son équipe de We are kraft. "On voulait ramener de la vie dans quelque chose qui est naturellement statique. On vient découper vraiment par couches, pour avoir une espèce de profondeur dans l'œuvre. Là où l’on découpe, il faut aussi reconstituer, donc il faut aussi comprendre comment l’artiste a créé son tableau", détaille Sylvain Legros. Cela fait neuf mois que le réalisateur travaille en collaboration avec l'artiste nonagénaire.
Pour accompagner et enrichir l'expérience, le peintre a enregistré des commentaires et des anecdotes, diffusées en en fond sonore. "Je le fais parce que c’est ma mémoire qui se joue. Ça va rester après moi, ça sera montré à d’autres", ajoute l'artiste. Celle qui a été sa muse, sa femme Claudine Le Fèvre, l'a rencontré par le biais de son art. "Il y a 35 ans maintenant j’avais acheté deux toiles sans connaître le peintre. Après j'ai découvert le peintre, j’ai aussi découvert l’homme, et ça n'a fait qu’un tout", sourit-elle.
"Jean-Pierre Le Fèvre, Couleurs d’une vie", jusqu’au 11 juin prochain à Saint-Lô.
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