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Le musée Maillol expose la collection d'art impressionniste Emil Bührle

Jusqu'au 21 juillet 2019, le musée Maillol, à Paris, accueille un bel ensemble d'œuvres impressionnistes et post-impressionnistes de la Collection Emil Bührle, du nom d'un industriel allemand installé en Suisse et qui a rassemblé une des collections particulières les plus importantes en Europe.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Une visiteuse observe un précieux tableau de la collection Emil Bührle : "Nature morte au couteau" de Paul Gauguin (1901), au Musée Maillol à Paris (18 mars 2019)
 (François Guillot / AFP)
De cet ensemble de quelque 600 œuvres, réuni entre 1937 et 1956 à Zurich, l'exposition (jusqu'au 21 juillet 2019) en présente dans le cadre feutré du Musée Maillol une soixantaine, pour la plupart de grands maîtres français : Manet, Degas, Renoir, Monet, Cézanne, Pissarro, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Braque, Derain, mais aussi Van Gogh et Picasso.
De très beaux Manet comme "Le Suicidé" ou "Les Hirondelles", la "Petite Irène" de Renoir, "Le Garçon au gilet rouge" et "Le jardinier Vallier" de Cézanne, "Messaline" et "Au lit" de Toulouse-Lautrec, apportent des regards nouveaux sur ces peintres.

Depuis 2017, la collection voyage dans le monde

Dans un cadre plus modeste et avec moins de promotion médiatique, cette exposition fait le pendant de l'exposition de la collection du Britannique Courtauld, exposé actuellement à la Fondation Vuitton, qui porte sur la même période.

En attendant son emménagement dans une extension du Kunsthaus de Zurich, la Collection Bührle a déjà voyagé depuis 2017 à la Fondation de l'Hermitage à Lausanne et dans trois musées au Japon
Dans la collection Emil Bührle, on trouve le tableau de Van Gogh "Le semeur, soleil couchant" (1888) au Musée Maillol (18 mars 2019)
 (François Guillot / AFP)

Bührle s'est enrichi pendant la Seconde Guerre mondiale

Emil Bührle (1890-1956), parti en Suisse en 1924 réorganiser une usine de machines-outils de son beau-père, sera incité pendant la guerre par les autorités suisses à livrer des armes à l'Allemagne nazie. Il s'enrichit considérablement et acquiert alors 76 œuvres sur le marché suisse et cinq chez Wildenstein à Paris.

En 1945, l'usine de Bührle est sur la liste noire des Alliés et 13 œuvres spoliées sont trouvées chez lui. L'industriel restituera les 13 œuvres. Mais ce passionné d'art de tempérament très secret en rachètera aussitôt neuf à leurs propriétaires, dont le marchand d'art Rosenberg. L'essentiel de sa collection sera rassemblée dans les dernières années de sa vie.

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