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Le musée de Cahors devient une référence sur l'oeuvre d'Henri Martin

Une cinquantaine de toiles d’Henri Martin sont désormais exposées dans la collection permanente du musée de Cahors (Lot), qui rassemble tous les aspects de l’œuvre du peintre, grâce à de récents achats et des dépôts de musées français
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Henri Martin, Rêverie automnale, 1900 (détail) Cahors, Musée Henri-Martin
 (Culturebox - F3)

 

"Nous sommes probablement actuellement le musée qui présente le plus grand  nombre de toiles d’Henri Martin en France", se félicite son conservateur, Laurent Guillaut, à l'issue d'une exposition exceptionnelle (jusqu'au 30 août)  qui a présenté des oeuvres très diverses.

L’établissement s’appelle musée Henri-Martin en hommage au peintre qui a vécu une grande  partie de sa vie dans le Lot où il est mort en 1943. Le musée s’est enrichi au printemps de 15 huiles achetées lors d'une vente aux enchères.

Début avril, l’Etat a préempté pour un 1,5 million d’euros 15 toiles d’Henri Martin (1860-1943) pour le musée de Cahors. Elles faisaient partie d’un ensemble de 42 tableaux vendus aux enchères à Rennes. Réunis par un magistrat et collectionneur du vivant d’Henri Martin, ils dormaient depuis plus de 30 ans dans un appartement inhabité de Rennes.

Henri Martin, Profil au voile, 1902 (détail), Cahors, Musée Henri-Martin
 (Culturebox - F3)
 

Henri Martin, peintre du Lot
Les œuvres acquises pour Cahors représentent des figures féminines pensives devant des paysages du Lot, des scènes rurales et un très beau paysage avec le pont de Labastide-du-Vert, où le peintre possédait la propriété de Marquayrol et où il est enterré.

Par ailleurs, à l'occasion de l'exposition consacrée cet été à ce peintre aux confins du symbolisme et du néoimpressionnisme, le musée s'est vu confier définitivement une douzaine d'oeuvres par des établissements tels que le Musée d'Orsay à Paris ou les musées des Beaux-Arts de Bordeaux, Reims et Valenciennes.

Henri Martin, très en vogue sous la IIIe République, a été un peu oublié du grand public. Mais il est prisé des amateurs d'art et des Anglo-Saxons. De formation académique, il fut un artiste  officiel et un paysagiste subtil pratiquant la touche divisée. Il a aussi décoré de grandes fresques des bâtiments publics comme l'Elysée, le Conseil d'Etat, le palais de justice de Paris, ou les mairies de Paris et de Toulouse.

Les nouvelles toiles permettent de suivre l'évolution de l'artiste
Les 15 toiles acquises en avril complètent le fonds d'une trentaine de toiles du musée qui  possédait surtout des oeuvres de jeunesse ou de très grande maturité, des travaux d’école, des portraits de famille.

« La Jeune fille devant le bassin de Marquayrol », qui n’avait pas pu être acquis à Rennes, où il fut adjugé 750.000 euros, a été prêté au musée de Cahors pour l’été.

L’enrichissement de la collection du musée permet de suivre "l'évolution de sa touche" vers une simplification, des tons plus clairs, et de montrer en quoi "ses thématiques sont récurrentes", souligne le conservateur. Ainsi, trois tableaux représentent le village médiéval de Saint-Cirq-Lapopie (Lot) à  différentes périodes du printemps.

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