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Le musée Ashmolean d'Oxford ressort de ses réserves un "faux Rembrandt" pas si faux que cela

Intitulé "Tête d'un homme barbu", le tableau du musée Ashmolean d'Oxford va subir de nouvelles analyses pour déterminer si Rembrandt en est l'auteur.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La façade du Ashmolean Museum d'Oxford, ici en avril 2020, affiche des banderoles de l'exposition Rembrandt où l'on pourra voir le tableau "Tête d'un homme barbu", réalisé par l'atelier du maître. (ADRIAN DENNIS / AFP)

Un tableau, remisé pendant près de 40 ans par un musée britannique car considéré comme un faux Rembrandt, provient bien de l'école du maître flamand. Intitulé Tête d'un homme barbu, ce portrait de petite taille représentant un homme âgé regardant vers le bas, a été légué au musée Ashmolean d'Oxford en 1951 et a été alors exposé comme un Rembrandt.

Réalisé par l'atelier de Rembrandt

En 1982, le Rembrandt Research Project, qui fait autorité sur l'oeuvre du peintre, a rejeté comme fausse la toile, remisée alors dans les réserves. Mais après de nouvelles recherches à l'aide de nouvelles technologies, "il peut désormais être confirmé que (le tableau) a été peint dans l'atelier de Rembrandt autour de 1630", a annoncé l'Ashmolean dans un communiqué.

La toile va être présentée dans l'exposition en cours Young Rembrandt "avant de subir d'autres recherches et travaux de restauration dans les laboratoires de l'Ashmolean pour déterminer s'il y a des preuves du travail de la propre main de Rembrandt", a ajouté le musée.

Technique de la dendrochronologie

C'est à l'occasion de la préparation de cette exposition que la conservatrice An Van Camp a décidé de réexaminer le tableau. Ce dernier a alors été analysé à l'aide de la technique de la dendrochronologie, méthode de datation du bois, qui a établi que le tableau a été peint sur un panneau venant d'un chêne des rives de la Baltique abattu en 1618 et 1628, utilisé dans d'autres travaux de Rembrandt.

Interrogée par le Guardian, An Van Camp a précisé que les experts qui avaient rejeté le tableau en 1982 l'avaient daté "d'avant la fin du XVIIe siècle, même pas du vivant de Rembrandt". Mais elle avait toujours été persuadée de l'authenticité du petit tableau : "C'est ce que Rembrandt fait. Il fait ces petites études de vieillards aux regards tristes, mélancoliques, pensifs."

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