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La peinture lyrique de Zao Wou-Ki à l'Hôtel de Caumont d'Aix-en-Provence

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Zao Wou-Ki
Zao Wou-Ki Zao Wou-Ki
Article rédigé par Ariane Combes-Savary
France Télévisions - Rédaction Culture

L'exposition "Il ne fait jamais nuit" regroupe près de 80 œuvres réalisées de 1935 à 2009 par le peintre d'origine chinoise, Zao Wou-Ki. Figure de la scène artistique de la deuxième moitié du XXe siècle, il a consacré une grande partie de sa vie à explorer les mystères de la lumière. 

Des masses colorées qui s'affrontent et fusionnent. Un va-et-vient permanent entre l'ombre et la lumière. Les œuvres abstraites de Wao Zou-Ki ne cessent d'interroger les couleurs et la lumière. Un chemin qu'il a suivi toute sa vie, de ses œuvres de jeunesse dès 1935, encore figuratives, jusqu’aux peintures les plus tardives, où "la maîtrise de la couleur, la fraîcheur du trait et la liberté du geste sont tout à fait inégalables", indique Bruno Monnier, directeur général de l'Hôtel de Caumont, dans le catalogue de l'exposition.

L'artiste Zao Wou-Ki, Valencia, 2001 (ALBERTO ESTEVEZ / EFE)

L'artiste français d'origine chinoise est arrivé à Paris en 1948 à l'âge de 28 ans. Il ne connait à l'époque qu'un seul mot de français : "Montparnasse". C'est là que le dépose le chauffeur de taxi. Il restera 24 ans dans le quartier des artistes, à Montparnasse, dans un petit atelier voisin de celui d’Alberto Giacometti. "Il dira plus tard que c’est à Paris qu’il a découvert sa véritable personnalité", est-il indiqué sur le site de la Fondation qui porte son nom.

Alternance de périodes sombres et lumineuses

Huiles sur toile, aquarelles et encres de Chine, toute sa vie il sera guidé par le génie Paul Cézanne. A travers 80 œuvres (de 1935 à 2009), provenant de collections publiques et privées, l'exposition Il ne fait jamais nuit raconte ses différentes influences : alternance de période sombres, de souffrances et de deuil, et de périodes plus apaisées et lumineuses.

"A partir des années 80, on sent que c’est un homme apaisé," commente Sophie Guérinet, responsable d'exploitation de l'hôtel de Caumont. C'est à cette époque qu'il épouse sa troisième femme Françoise Marquet. "On voit ces couleurs éblouissantes, poursuit-elle. Il va réaliser ses peintures avec ces jaunes, ces bleus… Il va s’installer à Ibiza d’ailleurs avec ce bleu méditerranéen. Toute la fin de sa vie, on sent qu’il est vraiment serein dans sa peinture."

Exposition Zao Wou-Ki - Il ne fait jamais nuit 
jusqu'au 10 octobre 2021
Hôtel de Caumont - Centre d'Art, Aix-en-Provence

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