De l'impressionnisme au fauvisme, l'exposition en miroir des frères Saint-Delis au Musée Eugène Boudin d'Honfleur
C’est la première fois que la ville d’Honfleur (Normandie) consacre une exposition commune aux deux frères Henri (1878-1949) et René (1876-1958) de Saint-Délis. Si le premier s'illustre avec succès dans le fauvisme, le second opte pour l'impressionnisme. Trente ans semblent séparer leur genre pictural, pourtant les deux frères n'ont que deux ans d'écart. Ce qui unit surtout les deux frères tout au long de leur oeuvre, c'est la Normandie de leur enfance.
Reportage : I. Ganne / B. Belamri / C. Garzena
Rendez-vous raté avec le fauvisme pour Henri
Lorsqu'il étudie au lycée du Havre, Henri fréquente de jeunes hommes qui deviendront tous d'éminents artistes. Raoul Dufy, Georges Braque, Albert Copieux et l'ami de toujours Othon Friesz, tous furent ses amis et beaucoup sont assimilés au mouvement "Fauve". Ils s'inscrivent ensuite aux cours de l’École des Beaux-Arts du Havre du temps de Charles Lhuillier. Henri de Saint Delis est alors promis à une carrière brillante mais atteint de tuberculose il doit partir en Suisse. "Cet exil un peu forcé va le couper d'une certaine forme de milieux avant-gardistes", raconte Benjamin Findinier, Directeur du musée Eugène Boudin. Peu intéressé par la notoriété, le peintre revient à Honfleur et peint pendant trente ans la plage, le port et la place Sainte-Catherine. Fidèle à sa Normandie, l'artiste fournit chaque jour une peinture à la galerie Arthur Boudin. "C'est un personnage qui troquait régulièrement ses œuvres chez les commerçants contre un gâteau au chocolat. ll était très attaché à la vie honfleuraise", raconte Luc Verdier, Galeriste à Honfleur.Aujourd'hui, les œuvres d'Henri de Saint-Délis sont bien cotées, quelques-unes ont même trouvé preneur aux Etats-Unis
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