Charnelles et gourmandes, les cerises de Jacques Halbert réveillent les murs du Château de Montsoreau

C’est sa marque de fabrique depuis 45 ans. Jacques Halbert crée des monochromes recouverts de cerises. Un véritable fruit de la passion pour ce peintre facétieux, depuis qu’il a découvert que cherry, qui signifie cerise en anglais, désigne aussi le sexe féminin aux Etats-Unis.

Une cerise troublante 

Les cerises de Jacques Halbert sont donc charnues et rougeoyantes, avec des queues bien sûr. L’artiste a toujours aimé l’humour. "On ne peut pas dire le mot queue sans penser à... Alors jouons avec les queues ! Mais pour moi, c’est d’abord de la peinture", se défend-il. Un point de vue partagé par le Château de Montsoreau qui lui a ouvert les portes de son Musée d’art contemporain. Le public est invité à découvrir un large panel des cerises de Jacques Halbert : des monochromes, bien sûr, mais également des dessins et des croquis.

Une salle entièrement recouverte de cerises 

Pour cette exposition, le musée a également donné carte blanche à l’artiste pour réaliser une peinture grandeur nature. Une salle entière du château est recouverte de cerises. "C’est une œuvre que j’ai réalisé avec plaisir car on ne me donne pas souvent une pièce à peindre. Et en plus, dans un château de la Loire, le plus beau, celui qui a les pieds dans l’eau", se réjouit l’artiste.

Jacques Halbert est né en 1955, à Bourgeuil, en Indre-et-Loire. Après avoir étudié à l’Ecole des Beaux-Arts de Bourges, il est parti vivre aux Etats-unis de 1978 à 2002 où il a fondé deux resto-galeries à New York. Pendant cette période, il a exposé et côtoyé le gratin des artistes contemporains : Warhol, Ben, Jeff Koons… De retour en France en 2002, il a installé son atelier à Candes-Saint-Martin, en Indre-et-Loire.

L'exposition "Cerises" est à découvrir jusqu'au 13 novembre 2020, au Château de Montsoreau-Musée d'art contemporain.