Au château royal de Blois, une exposition sur les femmes puissantes de la Renaissance
Les livres d'histoire ont longtemps effacé les noms des femmes de pouvoir de la Renaissance. À Blois, une exposition met en valeur ces "influenceuses" du 16e siècle.
Dans les coulisses du pouvoir, elles étaient les "influenceuses", autrement dit, celles qui tiraient les ficelles... Au château royal de Blois, l'exposition Renaissance des femmes retrace l'histoire de trente-quatre femmes européennes puissantes à cette époque. C'est à travers une centaine d'œuvres documentées que les visiteurs apprivoisent ces amantes de rois, ces reines ou ces princesses.
"Dans l’Europe de la Renaissance, une trentaine de femmes exercent le pouvoir à des titres divers, reines de plein exercice, épouses, régentes, gouvernantes : il n’y en aura jamais eu autant, et ce, malgré la loi salique", peut-on lire sur le site web de l'exposition.
Une femme savante transformée en personnage frivole
Parmi les figures phares exposées au château royal de Blois, on retrouve Marguerite de Valois, surnommée la reine Margot. La littérature puis le cinéma ont modelé une image dévalorisée et falsifiée de sa vie. "Forgé en 1845 par Alexandre Dumas, ce personnage frivole et vénéneux a séduit depuis des dizaines d’écrivains, de dramaturges, de cinéastes contrariés par ce que symbolisait la véritable Marguerite : une savante, une autrice, une négociatrice, une femme libre", apprend-on en parcourant l'exposition.
Plus généralement, les travaux récents d'historiens ont permis de mieux cerner le vrai visage de ces femmes de la cour, au moment de la Renaissance. "Très longtemps, les femmes ont fait l'objet d'un traitement un peu déformé de l'historiographie. Quand elles n'ont pas été totalement évacuées de certains sujets. On redécouvre dans l'exposition que les femmes ont eu une importance et ici, en l'occurrence, c'est lié au château royal", raconte Sylvie Le Clech, inspectrice générale des patrimoines et conservatrice de l'exposition.
L'exposition "Renaissance des femmes", jusqu'au 10 juillet 2022 au château royal de Blois.
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