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À Monaco, une exposition explore Miró à travers l’œil intimiste de son petit-fils

Le Nouveau musée national de Monaco (NMNM) conte l'oeuvre de l'artiste espagnol à travers une riche collection de tableaux et sculptures. L'exposition est visible jusqu'au 25 octobre. 

Article rédigé par franceinfo Culture - Camille Belsoeur
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'une des 64 oeuvres de l'exposition Miró organisée par le Nouveau musée national de Monaco. (France Télévisions)

Quand il retrace l'histoire d'un tableau, ses mains miment un coup de pinceau imaginaire. Joan Punyet Miró est un spectacle à lui tout seul. Le petit-fils du peintre Miró a imaginé l'exposition consacrée à l'artiste espagnol et visible au Nouveau musée national de Monaco jusqu'au 25 octobre.

Joan Punyet Miró, cheveux longs et costume sur mesure, parle avec passion de son grand-père qu'il a côtoyé pendant quinze ans à Majorque. Il raconte comment la nuit, dans son atelier, Miró concevait avec ses mains ce qu'il avait vu sous la lumière du jour avec ses yeux. Il décrit aussi le coup de pinceau du maître, qui pouvait laisser transpirer trois gouttes de peinture noire sous un trait rectiligne pour donner une âme à un tableau. 

À Monaco, l'oeuvre de Miró vue par son petit-fils
À Monaco, l'oeuvre de Miró vue par son petit-fils À Monaco, l'oeuvre de Miró vue par son petit-fils

Plus de 60 œuvres du génie espagnol

L'exposition Miró, la peinture au défi explore grâce à plus de 60 œuvres la démarche créative du génie espagnol, à la fois peintre et sculpteur, qui pendant toute sa vie d'artiste a refusé d'entrer dans une case. Il y a les toiles surréalistes, qui laissent deviner la rébellion et une forte sensibilité de l'artiste espagnol aux événements politiques et sociaux qui l'entourent dans sa vie, dont la Seconde Guerre mondiale. "La partie surréaliste, c'est la partie onirique du monde fantastique, du monde de rêve", s'exclame avec fougue derrière son masque bleu marine Joan Punyet Miró. Façon Retour vers le futur, on s'imagine alors une oeuvre à la fois étrange et dérangeante qu'aurait pu créer l'artiste espagnol pour dépeindre la pandémie de coronavirus qui secoue notre monde moderne et nous oblige à sortir le visage couvert.

La petite ville de Mont-roig dans la région du Baix Camp en Catalogne était un contrepoint à l'effervescence intellectuelle de sa vie

Nouveau musée national de Monaco

À travers l'exposition, on remonte aussi le cours de la vie de Joan Miró, né à Barcelone en 1893. L'artiste, parmi les plus influents du XXe siècle, a ensuite vécu à Mont-roig en Catalogne, à Paris, Majorque, New York et même au Japon. "La petite ville de Mont-roig dans la région du Baix Camp en Catalogne était un contrepoint à l'effervescence intellectuelle de sa vie avec les poètes surréalistes dans le Paris des années 1920, et à la découverte stimulante de l'expressionnisme abstrait à New York dans les années 1940", conte le Nouveau musée national de Monaco.

Miró et les ballets russes de Monte-Carlo

L'exposition monégasque revient enfin sur un aspect plus méconnu de la vie de Joan Miró et qui le relie à la Côte-d'Azur. Au début des années 1930, le génie catalan collabore avec la compagnie des ballets russes de Monte-Carlo. Miró est notamment chargé de la création des costumes et des décors pour Jeux d'enfants. 

Pendant cette période, il se lie d'amitié avec le librettiste russe Boris Kochno, le directeur artistique des ballets russes de Monte-Carlo qui a offert à Miró cette incursion dans le monde de la danse. Le Nouveau musée de Monaco détient des correspondances entre les deux hommes dans lesquelles le peintre espagnol raconte son plaisir de pouvoir participer à la production d'un ballet. Une belle histoire qui donne une vraie dimension locale à l'exposition Miró, la peinture au défi

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