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Marsouin géant, faucon de feu... L'exposition d'art contemporain en plein air Les Extatiques investit l'Esplanade de La Défense et les jardins de la Seine Musicale

Pour sa sixième édition, l'exposition en plein air "Les Extatiques" investit l'Esplanade de La Défense et les jardins de la Seine Musicale pour mettre en valeur les quatre éléments : l'air, le feu, la terre et l'eau. A travers leurs treize œuvres, huit artistes internationaux nous plongent dans leur univers.
Article rédigé par Marianne Leroux
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4 min
"Feu de faucon", l'oeuvre de Julien Salaud pour l'exposition "Les Extatiques". (NICOLAS KRIEF)

Cet été, pour la sixième année, l'art contemporain s'invite entre les tours du quartier de La Défense et sur les toits-jardins de la Seine Musicale, pour le plus grand plaisir des habitants et des touristes. Organisée par le Département des Hauts-de-Seine et Paris La Défense, l'exposition en plein air Les Extatiques est placée sous le signe des quatre élements. Une occasion pour déambuler à travers ce nouveau parcours et admirer les treize différentes oeuvres des artistes venus du monde entier. 

Les lieux d'exposition n'ont évidemment pas été choisis par hasard, ce sont deux endroits qui offrent des panoramas exceptionnels où l'art contemporain s'intégre parfaitement. Les oeuvres trouvent une autre dimension dans ces décors grandioses. L’approche artistique porte sur les éléments naturels constitutifs des deux sites en créant une résonance : le béton, le métal ou le verre, la minéralité ou la végétalisation, l’eau ou le vent, la verticalité, l’insularité...

L'eau

Une première étape dans ce parcours contemplatif : le bassin Takis. Les travailleurs un peu pressés y jettent un coup d'oeil mais certains passants prennent le temps d'observer chaque détail de l'oeuvre du Belge Bob Verschueren, Tropisme. Les touristes s'assoient aux quatre coins de cette grande étendue d'eau pour admirer cette curiosité. La nature est au coeur du travail de cet artiste passionné, c'est pourquoi trois barques flottent sur le bassin, remplies de branchages. Elles forment ainsi trois masses horizontales en dialogue avec les nombreuses lignes verticales colorées de l’oeuvre de Takis.

"Tropisme", l'œuvre de Bob Verschueren pour l'exposition en plein air "Les Extatiques". (NICOLAS KRIEF)

L'air

Continuant le chemin vers la Grande Arche, les passants peuvent appercevoir une silhouette portant un pull rose, un pantalon et des baskets blanches. Avec cette sculpture intitulée Breeze, l'artiste autrichien Erwin Wurm "considère le vêtement en termes sculpturaux en jouant avec l’échelle et en créant ainsi l’illusion de flottement, de l’envol. Dissocié du corps humain, le vêtement perd sa substance, défie la gravité, mais garde son anthropomorphisme tout en revêtant une autre matérialité, celle de l’air."

"Breeze", l'œuvre de Erwin Wurm pour l'exposition "Les Extatiques", (MARIANNE LEROUX)

Le feu 

Le grand faucon gonflable flamboyant attire déjà au loin le regard de nombreuses personnes qui prennent quelques clichés de l'animal. L'oeuvre du Français Julien Salaud, Feu de faucon, fait partie des plus populaires auprès des passants. Elle associe plusieurs techniques, la structure gonflable, la peinture et la sculpture. Cet oiseau géant est placé comme un totem sur l’axe historique. Très surprenant sur cette place de La Défense, le faucon déploie ses ailes majestueuses et fait basculer les codes esthétiques urbains. 

"Feu de faucon", l'oeuvre de Julien Salaud pour l'exposition "Les Extatiques". (NICOLAS KRIEF)

La terre

Qui sont ces deux personnages composés de branchages, de fruits et de fleurs, qui se défient du regard ? C'est une des oeuvres de l'Américain Philip Haas. Ces sculptures représentent les saisons du printemps et de l'hiver (celles réprésentant l'été et l'automne se trouvent à la Seine Musicale). Sur chaque site, les deux saisons se font face, reproduisant ainsi l’effet des portraits du peintre italien Giuseppe Arcimboldo. Sortis de la terre, par le travail humain, ces personnages curieux "mettent en cause l’échelle de l’espace urbain et interpellent les visiteurs par leur esthétique uchronique".

"Quatre saisons, Hiver, Printemps", l'œuvre de Philip Haas pour l'exposition "Les Extatiques". (MARIANNE LEROUX)

Rendez-vous à la Seine Musicale

Le parcours de l'exposition se poursuit dans un autre coin du Département des Hauts-de-Seine : les jardins de la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt. 

Dix Skybirds majestueux à rayures noires et blanches s'animent dans le vent, ils semblent prêts à s'envoler dans les airs. Le cerf-volant Skybird réalisé par George Peters a inspiré l'artiste suisse Joëlle Allet par son esthétique puissante et impérative. Dans son travail, elle questionne "la production industrielle de masse en jouant sur les contrastes et les similitudes absurdes des instruments de jeu et de guerre à travers une série d'oppositions : noir/blanc, légèreté/gravité, dynamique/statique, liberté/confort, dynamique/statique, liberté/contrainte".

"Skybirds", l'œuvre de Joëlle Allet pour l'exposition "Les Extatiques". (NICOLAS KRIEF)

Après avoir évoqué le feu avec son grand faucon gonflable à La Défense, le Français Julien Salaud présente son Marsouin d'argent échoué dans les jardins de la Seine Musicale. Une imposante structure gonflable inspirée de l'espèce classée "quasi-menacée" par l'INPN. Ce marsouin apparaît suspendu, prêt à rejoindre la Seine par un grand saut. Visible de loin, l'œuvre surprend et interroge. La technique mixte utilisée par l'artiste "crée une certaine ambiguïté, suscitant une réflexion sur les enjeux environnementaux actuels et la relation symbolique entre l'homme et l'animal".

"Marsouin d'argent", l'œuvre de Julien Salaud pour l'exposition "Lex Extatiques". (NICOLAS KRIEF)

Exposition "Les Extatiques" sur l'Esplanade de La Défense et dans les jardins de la Seine Musicale jusqu'au 1er octobre.

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