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Lumière 2013 : les artistes de la restauration numérique

Remettre en valeur les "vieux" films : c'est l'un des objectifs du Festival Lumière qui se tient à Lyon jusqu'au 20 octobre. Mais pour que certains courts et longs métrages retrouvent de leur superbe, un travail de restauration est nécessaire. Installé à Lyon depuis deux ans, le laboratoire « Lumière numérique » s’est lancé dans cette aventure à la fois technique et artistique.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Donner une seconde vie à des pellicules abîmées 
 (France 3 Culturebox)
Reportage : Julien Sauvadon, Sandy Goldstein, Patrick Dehais
« Orfèvre en cinéma ». C’est ainsi que le labo Lumières numériques se présente sur son site internet. Ça peut paraître prétentieux mais les restaurations réalisées sur les vieux films s’apparentent à de la dentelle, tant chaque détail est important, donnant lieu à des heures de travail. Il y a d’abord le transfert de l’argentique en format numérique, le nettoyage des moisissures et salissures, l’étalonnage, le travail du son…

Une prise de conscience tardive

Ce souci de préservation est finalement assez récent. Pendant très longtemps, un film n’avait de valeur que durant son exploitation commerciale. Une fois ce moment passé, les bobines et négatifs étaient détruits, ou oubliés dans un local dans des conditions peu propices à leur bonne conservation. Parmi les principales « victimes », les films muets. A la fin des années 20, ils tombèrent dans l’oubli à tous les niveaux tant les professionnels et le public étaient fascinés par l’arrivée du parlant. Leur disparition se fit dans une totale indifférence. Ce n’est qu’au début des années 30 et sous l’impulsion de gens comme Henri Langlois, fondateur de la Cinémathèque française, que la nécessité de sauvegarder les copies de films s’imposa.

L’arrivée du numérique a grandement facilité les choses, avec une qualité de restauration jamais égalée. Le jeu (qui a un coût, 70 000 euros en moyenne par film) en vaut la chandelle. En 2012, les reprises de film de deux ans et plus ont représenté 3,9% de la fréquentation en salles, soit 8 millions d'entrées sur 203 millions. Et sur ces 8 millions, 6 concernaient des films de dix ans et plus. Comme quoi ,c'est peut-être avec les vieux films qu'on fait les meilleures recettes !

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