L’interdiction de l’expo sur les corps humains confirmée en appel
C’était l’audience de la dernière chance pour l’exposition "Our Body, à corps ouvert". Une audience en appel, mardi dernier, au cours de laquelle les organisateurs de cette exposition de véritables corps humains ont tenté de convaincre la cour d’appel de Paris de leur permettre de rouvrir l’expo, dont la fermeture avait été ordonnée quelques jours plus tôt par le juge des référés.
La décision vient de tomber : c’est la fermeture définitive.
_ Après le manque de décence de l’exposition invoqué en première instance (lire notre article), la cour d’appel a motivé, elle, sa décision sur le doute entourant l’origine des cadavres. Car la société Encore Events, organisatrice de l’exposition, "ne rapporte pas la preuve qui lui incombe, de l’origine licite ou frauduleuse des corps litigieux et de l’existence de consentements autorisés".
Les cadavres de femmes et d'hommes d'origine chinoise étaient exposés depuis le 12 février à Paris, pour certains découpés, d'autres dans des scènes de la vie quotidienne.
Le 21 avril dernier, le juge des référés avait ordonné la fermeture de l’exposition présentée à l’Espace 12 Madeleine. Une décision inédite. Déjà présentée à l’étranger, ainsi qu’à Lyon et Marseille, la manifestation avait fermé ses portes le soir du 22 avril. Avant sa fermeture, près de 120.000 personnes avaient déjà visité cette exposition de corps préservés par plastination, une technique consistant à remplacer les liquides organiques par du silicone. L'exposition devait être accueillie au Parc floral de Vincennes du 22 mai au 23 août.
Gilles Halais avec agences
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