Les rencontres de la photographie à Arles : pointu et ludique

Attention à la madeleine de Proust, la poussée nostalgique attend les plus de 40 ans, bref, ceux qui ont connu le bon vieux temps du vinyle. Des centaines de pochettes de disque, de Demis Roussos aux Clash, histoire de se souvenir qu’à l’époque, le 33 tours était emballé dans une œuvre d’art, comme quand Andy Warhol conçoit la pochette de Sticky Fingers des Rolling Stones… Antoine de Beaupré et Serge Vincendet sont collectionneurs acharnés et commissaires de l’expo "Total Records". Ils sont convaincus que même à l’heure du numérique le principe de l’illustration perdure : sur les sites de musique, il y a toujours une vignette image pour identifier un album, certes sur quelques centimètres carrés seulement et sans le plaisir de toucher l’irremplaçable pochette.

"MMM"

En plein cœur d’Arles, dans l’église des frères prêcheurs, c’est une rencontre inédite, celle du photographe anglais Martin Parr, roi de l’ironie, à l’humour so british , avec Matthieu Chedid. Pour "MMM", Matthieu aime Martin, M a composé une bande sonore, qu’il a découpée par instrument. A chaque thème de l’expo correspond son ambiance sonore. Une expérience auditive à vivre dans la fraicheur de cette église romane : quand le visiteur est au centre, il entend cette création musicale se recomposer.

Ailleurs dans les rencontres d’Arles, la photographie croise l’architecture, le cinéma… Cette édition caniculaire se rafraîchit d’autant de créativité.