Les 24e Francofolies de La Rochelle, avec une pointe d'accent anglais

Cette fois c'est vraiment l'été. Pour s'en persuader, direction La Rochelle. Depuis plus de vingt ans la citadelle accueille l'un des plus gros festivals de l'été - c'est un bon point de repère. En six jours, pas moins de 130 concerts vont se succéder. Tous en français, ou presque. C'est le principe même des Francofolies : proposer des concerts de francophones.

Que faire de ces Français qui chantent en anglais ? Les accueillir, bien sûr. “Aujourd'hui, toute une génération d'artistes français est crédible en
chantant en anglais, ce qui n'était pas le cas avant”, déclare l'un des dirigeants des Francos, Gérard Pont. “Pourquoi s'interdirait-on de les accueillir? On ne me pose pas la question sur Rachid Taha ou Tiken Jah Fakoly, qui chantent en arabe ou en wolof. On reste le plus gros festival de langue française et on ne quittera jamais la ligne francophone.”
_ Sont donc annoncés The Do, Yael Naim, Moriarty, Soko, Sébastien Tellier, Syd Matters ou Camille, dont le dernier album est en anglais. Cas à part, l'Américano-libanais Mika, qui chante en anglais mais parle français puisqu'il a vécu, enfant, à Paris, clôturera les Francos le 16 juillet.

Et en ouverture aujourd'hui? Alain Bashung, Dionysos, Cali et un hommage à Nino Ferrer, par l'orchestre de la Boule Noire.
_ Autre hommage, prévu dimanche : Claude François sera interprété par une douzaine d'artistes habillés comme lui - dont Arthur H, Didier Wampas, Kent, Christophe Mali, Clarika, Adrienne Pauly ou Néry

Egalement au programme, les Francos Juniors, un festival dans le festival pour les enfants, et l'instauration d'un prix "Premières Francos" pour la révélation du Chantier, structure de formation de jeunes artistes qui fonctionne toute l'année.
_ Histoire de prouver que les Francos est un festival un peu différent. “Un endroit où l'on voit des spectacles qu'il n'y a pas ailleurs et où l'on découvre des gens”, conclut l'organisateur.