Léonard de Vinci, 500 ans après sa mort, un génie intemporel
Qui mieux que Léonard de Vinci peut endosser le statut de génie ? Alors qu’on s’apprête à célébrer en 2019 les 500 ans de sa disparition, retour sur les moments clés du parcours du peintre, inventeur et ingénieur toscan qui a fini ses jours en France où il est enterré à Amboise, en Indre-et-Loire.
Léonard de Vinci, c’est LE génie dans toute sa splendeur. Peu d’hommes peuvent se targuer d’avoir autant marqué l’Histoire tant d’un point de vue artistique que scientifique ou technique. Et pourtant, rien de prédisposait le jeune Leonardo di ser Piero da Vinci à devenir une "star" planétaire. Fruit des amours illégitimes entre un notaire et une modeste fille de paysans, Léonard vit misérablement avec celle-ci les cinq premières années de sa vie. Son père le prend ensuite sous son aile et lui donne une éducation soignée.
"Il y a 1000 raisons de penser que Léonard était un enfant précoce, très intelligent. Il a dû commencer ses premières observations de la nature entre 10 et 15 ans"
Alessandro Vezzosi, critique d’art et spécialiste de Léonard de Vinci
Formé dans l’un des plus célèbres ateliers d’art de Florence, chez le maître Andrea del Verrochio, il a 26 ans quand il décide de devenir peintre indépendant. C’est le début d’une carrière et d’un destin remarquables.
Reportage : M. Berrurier / G. Beaufils / A. Mellot
Vinci, "prise de guerre" de François 1er
Son histoire avec la France commence à l’automne 1516. Léonard - qui est alors âgé de 64 ans - traverse les Alpes, à dos de mulet, La Joconde et des dessins de projets visionnaires dans ses bagages. François 1er l’accueille à Cloux (aujourd’hui Clos Lucé) à Amboise en Indre-et-Loire. "Ici, Léonard, tu seras libre de rêver, de penser, de travailler", lui dit le jeune roi de 21 ans. "Pour François 1er, c’était une prise de guerre formidable", explique Jean-Louis Sureau, le directeur du Château d’Amboise, "car Vinci amène à la Cour un bel esprit doté d’une puissance créatrice extraordinaire".
Secrets d'écriture
Preuve en est avec ses créations, parfois délirantes, souvent visionnaires, exposées au Clos Lucé. Mais aussi à travers ses innombrables carnets, remplis de croquis et d’annotations rédigées avec belle écriture "spéculaire" : Léonard était gaucher et écrivait de droite à gauche. Pour déchiffrer ses notes, il fallait un miroir. "Une écriture inversée qui avait peut-être pour but de protéger ses secrets", avance Jean-Louis Sureau.
Sainte-Anne, l'œuvre d'une vie
Si le génie de Léonard de Vinci s’est déployé en imaginant (entre autres) les "ancêtres" de l’hélicoptère, du char d’assaut ou du parachute, il ne faut pas oublier que la grande obsession de sa vie fut la peinture. Et au cœur de cette obsession, son chef-d’œuvre inachevé, "Sainte-Anne, la Vierge Marie et l’enfant Jésus". Un tableau entouré de mystère (était-il destiné à Louis XII roi de France ? A-t-il été commencé en 1501 ? Rien n’est vraiment sûr). Pour Vincent Delieuvin, spécialiste de Léonard de Vinci au Musée du Louvre (où la toile est conservée), "ce tableau est le testament que Léonard lègue à l’humanité, dans lequel il rassemble ses études scientifiques et sa vison poétique du monde".
Une vision qui s'est éteinte le 2 mai 1519... Déjà souffrant avant son arrivée en France, Léonard est victime en 1517 d'une paralysie partielle de la main droite. En avril 1519, il rédige son testament, lèguant la plupart de ses instruments et de ses œuvres à Francesco Melzi, son fidèle assistant.
Conformément à ses dernières volontés, Léonard de Vinci est enterré à Amboise, sa tombe est située à la chapelle Saint-Hubert, dans l’enceinte du château.
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