Le photojournaliste Mathias Depardon expulsé de Turquie est en France
Avertissement d'Ankara aux reporters
Il s'est dit "heureux d'être à Paris, d'être en France". "Je vais très bien", a-t-il assuré devant la presse, affichant un large sourire, mais visiblement fatigué.
Reportage : J. Bony, F. Crotta, J. Boulesteix, V. Castel
Accusé de "propagande terroriste"
https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/873164613013184518
"Un pays qu'il adore"
Installé en Turquie depuis cinq ans, ce journaliste indépendant âgé de 37 ans a été arrêté à Hasankeyf (sud-est), où il réalisait un reportage pour le magazine National Geographic, et les autorités turques le soupçonnent d'avoir fait de la "propagande terroriste" pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des photos prises au cours d'un reportage sur le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes).Évoquant le risque d'expulsion de son fils du territoire turc, la mère du photographe, Danièle Van de Lanotte, avait regretté qu'il quitte "comme un malpropre" la Turquie, "un pays qu'il adore". Sur Internet, notamment parmi ses confrères français, une mobilisation avait été déclenchée en faveur de la libération du photojournaliste, avec sur Twitter le mot-dièse #FreeMathias.
https://twitter.com/ClaudeGuibal/status/869946595487485953
La liberté de la presse mise à mal en Turquie
Mathias Depardon est le dernier d'une série de journalistes européens arrêtés ou expulsés par les autorités en Turquie, où les conditions de travail se sont dégradées au cours des derniers mois pour les professionnels des médias, en particulier depuis le putsch manqué de juillet. Les organisations de défense de la liberté de la presse dénoncent des atteintes régulières à cette liberté de la part des autorités turques.
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