Le fascinant bassin musical de Céleste Boursier-Mougenot au Centre Pompidou Metz
Alors qu'à Venise ses arbres mobiles composent de la musique à partir de courants électriques, c’est avec de l’eau que Céleste Boursier-Mougenot diffuse ses étranges mélodies au cœur du Centre Pompidou Metz.
Sous l’effet d’un léger courant, des bols se percutent et inondent les lieux d’une musique qui rappelle celle “des bols chantants“ des régions de l’Himalaya utilisés pour des cérémonies d’offrandes et de médiations. Malgré les apparences, rien n’est ici laissé au hasard, le processus de composition de ces piscines, nées dans l’appartement de l’artiste, est très élaboré.
Reportage : G.Boileau, E.André, J-M. Nidercorn
Surnommé "the birdman of Paris", Céleste Boursier-Mougenot est aussi connu pour sa poétique œuvre aux oiseaux : une soixantaine de mandarins qui produisent leur propre musique quand ils se posent sur les cordes de guitares et des basse électriques qui leur servent de perchoirs.
Très demandé, l’artiste a également exposé il y a quelques mois ses "Perturbations" aux Abattoirs de Toulouse, avec des pianos baladeurs qui se frôlent, se poursuivent et s'entrechoquent, et une batterie soumise à une averse de rayons cosmiques.
Enfant, l'artiste "aimait la compagnie des instruments" et "était fasciné par le geste à l'origine de la production du son". A 18 ans, il s'est essayé au punk-rock, puis il fut compositeur de musiques de théâtre avant de choisir de s’exprimer musicalement de manière plus aléatoire et “vivante“, au rythme de ses installations poétiques, de ses oiseaux, du vent, du courant et de l’eau.
Clinamen v.2 de Céleste Boursier-Mougenot au Centre Pompidou Metz jusqu’au 28 septembre.
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