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Le chantier de l'hôtel Lutetia occupé par des intermittents

Une quarantaine de chômeurs, intermittents et précaires occupent depuis 07h00 jeudi le chantier de rénovation de l'hôtel Lutetia à Paris, pour marquer leur opposition à la nouvelle Convention chômage adoptée en mars.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Hôtel Lutetia
 (FRANCK FIFE / AFP)

Cette action survient le jour de la reprise des travaux de la concertation ouverte en juin par le Premier ministre Manuel Valls sur une "refonte" du régime des intermittents du spectacle, qui a permis d'éviter une annulation en chaîne des festivals comme cela avait été le cas lors du dernier grand conflit des intermittents en 2003.

"Nous sommes quarante à l'intérieur et nous appelons à un rassemblement", a indiqué à l'AFP Claire Marx, de la Coordination des intermittents et précaires (CIP). Il s'agit de la première action de la CIP depuis la rentrée. La CIP a été, avec la CGT Spectacle, au coeur de la mobilisation des intermittents contre la nouvelle convention chômage pendant les grands festivals de l'été.

"De l'argent, il y en a, construisons de nouveaux droits"

La mobilisation a atteint son pic au festival d'Avignon, avec trois journées de grève des intermittents et 12 représentations annulées. La concertation lancée par Manuel Valls doit reprendre ses travaux ce jeudi sous forme de groupes de travail, avant une plénière le 2 octobre.

Les intermittents ont déployé sur la façade de l'hôtel en travaux une grande banderole "De l'argent, il y en a, construisons de nouveaux droits". Cet hôtel de luxe à été vendu en 2010 au groupe Alrov, appartenant au milliardaire Israélien Alfred Akirov, pour 135 millions d'euros, souligne la CIP. La CIP entend dénoncer "la casse des droits sociaux des chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires, aggravée par la mise en place de la convention d'assurance chômage du 22 mars".


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