Joana Vasconcelos interroge avec humour le quotidien au musée d'art moderne de Strasbourg
Offrir au visiteur la possibilité de regarder le quotidien autrement et, ce faisant, le transcender. L'exposition "Joana Vasconcelos, I Want to Break Free" au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg nous plonge dans un monde alternatif, dérangeant, ludique et enchanté. Agencée à la façon d'un appartement avec corniches, moquettes et couloirs, la salle d'eposition se transforme en demeure extravagante où les objets se voient dotés de pouvoirs extraordinaires.
"On peut se mettre en jeu avec l'œuvre"
L'univers de Joana Vasconselo, visuel et transformiste, décrit un état du monde, qu'elle aimerait bien changer en s'amusant. "On peut venir ici voir comment j'ai regardé la contemporanité, la tradition, la femme contemporaine. On peut ensuite se mettre en jeu avec l'œuvre," explique-t-elle au sujet de son exposition. La commissaire de l'exposition, Estelle Pietrzyk, se rejouit quant à elle de solliciter le corps du visiteur et pas seulement son esprit. "Je trouve qu'on a besoin de temps en temps de se réancrer avec son propre corps. Là vous êtes dans une exposition qui chante, qui a des odeurs et que l'on peut toucher."Reportage France 3 Alsace Olivier Stephan / Thierry Sitter / Isabelle Nommay
Référence à la chanson de Queen
L'exposition intitulée "I want to break free" fait référence à la chanson du groupe britannique Queen. Dans le clip vidéo devenu culte, le chanteur Freddy Mercury habillé en femme, passe l'aspirateur puis ouvre un placard et entrevoit un monde fantastique où se déroule un ballet. "Un hymne à la liberté qui concentre de nombreuses questions, explique Joana Vasconcelos. De quoi faut-il se libérer ? Du fait d'être un homme ou une femme, de la vie maritale, du quoitiden, de notre image, du rôle que l'on nous assigne, des autres ?"
Née à Paris en 1971, Joana Vasconcelos vit et travaille à Lisbonne. Depuis les années 2000, elles est l'une des artistes les plus remarquées de la création contemporaine. Elle a fait de l'appropriation et de la décontexctualisation des objets usuels un moyen de concevoir sculptures et installations monumentales. Elle a été la première artiste femme invitée à exposer au Château de Versailles en 2012, elle représente le Portugal à la Biennale de venise en 2013 et fait l'objet en 2018, d'une vaste exposition au musée guggenheim de Bilbao.
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