LVMH est accusé d'utiliser des œuvres de Joan Mitchell dans ses publicités sans l'autorisation des ayants droit
La Fondation Joan Mitchell, qui gère les droits de l'artiste américaine, a demandé à Louis Vuitton de cesser d'utiliser ses œuvres dans des publicités pour des sacs de luxe, se disant "très déçue" par le "mépris" de la marque. Contacté par l'AFP, le groupe LVMH, numéro un mondial du luxe et propriétaire de Louis Vuitton, n'a pas fait de commentaire.
Selon la Fondation Joan Mitchell (JMF), le malletier français "reproduit et utilise illégalement au moins trois œuvres" de l'artiste (1925-1992), malgré le refus réitéré de la fondation, dans une nouvelle "campagne publicitaire imprimée et numérique" pour des sacs, avec Léa Seydoux en vedette. Dans une déclaration sur son site datée de mardi 21 février, elle menace la marque d'engager une "action en justice" si elle ne renonce pas à cette campagne.
La Fondation Louis Vuitton a "violé ses engagements"
Les trois œuvres en cause sont actuellement accrochées à la Fondation Louis Vuitton à Paris, dans une exposition qui fait dialoguer Joan Mitchell, figure du mouvement de l'expressionnisme abstrait américain, et l'impressionniste Claude Monet (1840-1926). Mais pour la Fondation Joan Mitchell, "en permettant que ces œuvres soient photographiées dans ce but (publicitaire) et de cette manière", la Fondation Louis Vuitton a "violé ses engagements".
L'organisation qui gère l'œuvre et l'héritage de la peintre américaine assure avoir "refusé (...) par écrit" la demande de Louis Vuitton, "conformément à sa politique de longue date selon laquelle les images des œuvres de l'artiste ne doivent être utilisées qu'à des fins éducatives". "La JMF est très déçue que Louis Vuitton fasse preuve d'un tel mépris pour les droits d'une artiste et exploite son œuvre à des fins financières", ajoute-t-elle.
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