Entre arts et sciences, le musée du Pont du Gard explore les mystères de l'amour
Amour passionnel, amical, familial : à l'exposition "De l’amour" au musée du Pont du Gard, ce sentiment universel et mystérieux est exploré sous un angle scientifique et artistique.
L’amour est un des sentiments les plus naturels et universels qui soient et pourtant, plus on avance dans la vie, plus on perçoit sa complexité et ses nuances. L’intérêt de cette exposition proposée jusqu’au 30 septembre au musée du Pont du Gard est justement de nous montrer que la palette d’amours est large – de l’amitié à l’amour charnel en passant par l’amour familial – et que ce sentiment peut aussi s’explorer sous un angle scientifique avec la présentation de travaux scientifiques contemporains en biologie, neurosciences et psychologie.
Rien d’étonnant à cela quand on sait que l'exposition a été conçue par Universcience - Palais de la découverte à Paris, en partenariat avec le Centre interfacultaire en sciences affectives (Cisa) de l’université de Genève en Suisse, mais également avec l’Institut national d’études démographiques (Ined) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Indispensables doudous !
Le parcours de l’exposition s’articule autour de deux galeries. La première est liée à ce qu’on appelle les attachements. Ce sont les liens amicaux et familiaux mais aussi tout ce qui passe par les objets comme le fameux doudou de l’enfant. “C’est l’objet qui nous fait comprendre qu’il y a quelqu’un d’autre que nous”, souligne Hervé Hubidos, directeur Culture et médiation du musée du Pont du Gard. Pour illustrer cette partie, l’artiste Mathieu Lemarié a mis en scène une collection de doudous.
La science de l'amour
La seconde galerie est consacrée aux sciences et aux travaux des neuroscientifiques, sociologues, psychologues… L’intérêt des scientifiques pour l‘amour et les états qu’il engendre n’est pas nouveau. En 1937, le neuroanatomiste américain James Papez avait déjà décrit et mis en évidence le circuit des émotions dans les régions du cerveau (amygdale, septum, cortex préfrontal, hypothalamus…) et comment elles généraient l’attirance, le désir ou au contraire la répulsion.
Les progrès de la neurobiologie ont permis d’affiner ces analyses en montrant que ces étapes sont liées à l’effet de plusieurs drogues de notre chimie corporelle comme la dopamine, la noradrénaline (l’hormone du stress), l’ocytocine et les endorphines.
L’atout de cette exposition est qu’elle a été conçue en mode interactif avec des jeux participatifs, des supports multimédias, des installations sonores et audiovisuelles et même un système de test qui permet de mesurer son niveau d’empathie.
Exposition "De l'amour" - Jusqu'au 30 septembre - Musée du Pont du Gard - Rive gauche - Salle Jean-Luc Fiches - Durée : 1h - Conseillé à partir de 11 ans - Gratuit pour les jeunes de moins de 18 ans - Horaires : d'avril à juin : 9h-18h30 / juillet à août: 9h00-19h30 / septembre : 9h00-18h30
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