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Douze expositions à voir à Paris pour les fêtes

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Peinture avec Paul Gauguin et André Derain, photographie avec Irving Penn et Malick Sidibé, sculpture avec César, une grande collection institutionnelle, celle du MoMA et une collection privée plus confidentielle, celle de Claude Monet, notre sélection d'expositions à voir à Paris pendant les vacances de Noël.

Photo © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Stéphane Maréchalle

C'est un personnage complexe dont l'oeuvre est multiple, variée et inattendue qu'on découvre au Grand Palais : outre la peinture Paul Gauguin a travaillé la céramique et le bois, matériaux sur lesquels il a inscrit des motifs qu'il retravaillait sans cesse, les transformant et les transposant dans de nouveaux univers. Une exposition qui nous fait découvrir tous les aspects de l'oeuvre de l'artiste et nous permet de voir ou revoir de très belles peintures (jusqu'au 22 janvier 2018). Ici, Paul Gauguin, "Manao tupapau (L'Esprit veille, dit aussi L'Esprit des morts veille)", 1892, Buffalo, New York, collection Albright-Knox Art Gallery, collection A. Conger Goodyear
 (Albright-Knox Art Gallery)
En dix ans (1904-1914), André Derain a contribué à deux mouvements qui ont révolutionné la peinture : le fauvisme et le cubisme. Avant d'effectuer dès avant 1914 un revirement tout aussi fulgurant et de revenir à des références anciennes. C'est à cette première "décennie radicale" pleine d'énergie et de couleurs où son style évoluait constamment que le Centre Pompidou s'intéresse (jusqu'au 29 janvier 2018). Ici, André Derain, "Baigneuses", 1907, MoMA, New York, William S. Paley and Abby Aldrich Rockefeller Funds
 (ADAGP, Paris 2017)
1000 tirages par 160 auteurs, la Bibliothèque nationale de France retrace 40 ans de représentation photographique du paysage français, dans une exposition qui met en évidence parallèlement les mutations du territoire et la transformation du regarde des artistes sur le paysage. Une promenade dans une somme d'images gigantesque (jusqu'au 4 février 2018). Ici, Cyrille Weiner. Série "La fabrique du pré", 2004-2014, Le cheval de trait de Roger des Prés sur le Grand Axe, Nanterre, 2008
 (Cyrille Weiner Collection particulière)
Le Musée national Picasso de Paris se penche sur une année de la production de Pablo Picasso, 1932, une année particulièrement dense. L'artiste prolifique a 50 ans. Il est inspiré par sa passion pour Marie-Thérèse et sa première rétrospective à Paris fait sensation, confirmant qu'il est un des plus grands artistes de son temps. Une exposition qui zoome sur son agenda, mois par mois (jusqu'au 11 février 2018). Ici, Pablo Picasso, "Le Rêve", 1932 - Collection privée de Steven Cohen
 (Succession Picasso 2017)
Malick Sidibé a été, après l'indépendance du Mali, le photographe des nuits de la jeunesse de Bamako. Le week-end il enchainait plusieurs fêtes avant de rentrer développer et tirer ses ses photos jusqu'à l'aube. Dans la journée, il y avait toujours foule autour de son studio. Depuis, ses images ont fait le tour du monde. Un an après sa mort, la Fondation Cartier lui rend hommage en exposant 250 tirages (jusqu'au 25 février 2018). Ici Malick Sidibé, "Les amis dans la même tenue, 1972, Courtesy Galerie MAGNIN-A, Paris
 (Malick Sidibé)
On connaissait le goût de François Ier pour l'art italien. Le Louvre montre que les artistes venus du nord étaient très présents en France pendant son règne, réalisant de nombreux portraits et aussi des vitraux, des tapisseries et des tableaux religieux. Une grande exposition qui passionnera les spécialistes et ravira, par la beauté des oeuvres, un public moins averti (jusqu'au 15 janvier 2018). Ici, Jean Clouet, "François Ier, roi de France", département des peintures, musée du Louvre
 (RMN - Grand Palais (Musée du Louvre) Michel Urtado)
Le Musée d'Orsay rend hommage à Edgar Degas autour d'un texte de son ami Paul Valéry : une jolie exposition où des extraits du livre de l'écrivain, "Degas Danse Dessin" dialoguent avec des dessins, peintures, sculptures (notamment la fameuse "Petite danseuse") et photographies de l'artiste, sur le thème de la danse bien sûr et aussi des chevaux, du nu ou des figures populaires (jusqu'au 28 février 2018) . Ici, Edgar Degas, "Danseuses montant un escalier", entre 1886 et 1890, Paris, musée d'Orsay, RF 1979
 (Photo © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Stéphane Maréchalle)
Corot, Boudin, Manet, Renoir, Caillebotte, Cézanne... Claude Monet possédait à Giverny une importante collection qu'il ne montrait qu'à quelques amis. Elle fut largement dispersée après sa mort. Après une longue enquête, le Musée Marmottan-Monet a tenté de la reconstituer et nous en raconte l'histoire. Un parcours émouvant qui nous révèle un aspect inconnu de l'intimité du grand peintre (jusqu'au 14 janvier 2018). Ici, Pierre-Auguste Renoir, "Mme Monet et son fils Jean dans le jardin à Argenteuil", juillet 1874
 (Washington, National Gallery of Art, legs Ailsa Mellon Bruce, 1970 © Courtesy Washington, National Gallery of Art)
Fragiles en raison de leur sensibilité à la lumière, les pastels sont peu montrés dans les musées. Le Petit Palais en possède 200 et en a sorti 150 de ses réserves pour faire découvrir cette technique à la croisée du dessin et de la peinture, qui a connu un âge d'or dans la seconde moitié du XIXe siècle. D'Elisabeth Vigée-Lebrun (fin du XVIIIe siècle) à Alphonse Osbert en passant par Odilon Redon, James Tissot ou Berthe Morisot (jusqu'au 8 avril 2018). Ici, Odilon Redon, "Vieil ange", 1892-1895, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais
 (Petit Palais / Roger-Viollet)
Irving Penn (1917-2009) aurait eu cent ans cette année. Le Grand Palais propose une formidable rétrospective consacrée au photographe américain. 240 tirages de sa main qui couvrent l'ensemble de son travail depuis le début des années 1930. S'il a fait beaucoup de photographie de mode, il a réalisé également des natures mortes, des nus, des portraits de célébrités ou d'anonymes : les enfants de Cuzco ou les "petits métiers" à Paris, Londres et New York. Il y met le même souci d'esthétisme élégant (jusqu'au 29 janvier 2018). Ici, Photo Irving Penn, "Girl Drinking" (Mary Jane Russel)", New York, 1949, The Irving Penn Foundation
 (Condé Nast)
"Etre moderne : le MoMA à Paris" : la Fondation Louis Vuitton accueille une sélection de 200 chefs-d'oeuvres qui racontent l'histoire des collections du fameux musée new-yorkais depuis sa création en 1929. Un musée qui très tôt a intégré l'architecture, le design et la photographie et a façonné l'idée qu'on se fait de l'art moderne. Picasso, Cézanne, Rothko, Jackson Pollock, Klimt, Edward Hopper, Alfred Stieglitz et Cindy Sherman... Et le pop art avec Andy Warhol ou Roy Lichtenstein. Toutes ces oeuvres sont à Paris jusqu'au 5 mars 2018 avant de retraverser l'Atlantique. Ici, Paul Signac, "Opus 2017. Sur l'émail d'un fond rythmique de mesures et d'angles, de tons et de teintes, portrait de M. Félix Fénéon en 1890", The Museum of Modern Art, New York, Don de M. et Mme Rockefeller
 (2017 Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris)
Il est mort il y a 20 ans : le Centre Pompidou rend hommage à la dernière figure majeure du Nouveau réalisme, en consacrant une grande rétrospective à cet artiste célèbre pour ses compressions et ses expansions qui s'est aussi toujours tourné vers les grands classiques (jusqu'au 26 mars 2018). Ici, César, "Coque Vallelunga n°1", 1986, compression, MNAM / Centre Pompidou, Paris
 (SBJ / Adagp, Paris 2017 Crédit photo / Photo credit © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Philippe Migeat / Dist. RMN-GP)

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