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Qui a dessiné le logo viral de Peace For Paris ? Le Français Jean Jullien

Depuis les attaques sanglantes de vendredi à Paris, le logo illustrant l'élan solidaire "Peace For Paris", mêlant le signe de la paix avec la silhouette de la Tour Eiffel, a été partagé des millions de fois et été repris partout dans le monde, et pas seulement sur les réseaux sociaux. Qui a dessiné ce symbole viral ?
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le symbole de Peace For Paris lancé après les attaques du 13 novembre à Paris a été dessiné par Jean Jullien.
 (Jean Jullien)

Contrairement aux premières informations qui l'attribuaient à l'artiste Banksy, il s'agit de Jean Jullien, un Français originaire de Nantes, âgé de 32 ans et installé à Londres. Ce dessin, qu'il a posté sur Instagram samedi 14 novembre à midi, a été partagé plus de 160.000 fois. Il lui est venu spontanément, raconte-t-il au New York Times.

"Je dessine. C'est ma façon de m'exprimer", explique ce graphiste et photographe de profession à la tête d'un bureau londonien. "La première chose qui m'est venue à l'esprit ça a été le besoin de paix en réaction à cette horrible violence. Ca a été une réaction très brute, spontanée. Je n'ai fait aucun croquis au préalable."

"J'ai beaucoup d'amis, de famille et de collègues à Paris, et c'est la ville de l'amour. Je me suis senti extrêmement inquiet pour mes proches et pour tout le monde, vraiment."

 

Peace for Paris

Une photo publiée par @jean_jullien le


S'il est content que son dessin ait réussi à toucher et être partagé par autant de monde, il dit ne pouvoir ressentir "ni fierté ni bonheur, parce que nous sommes dans une période si sombre. C'est une publicité non désirée. Un moment horrible. Mais, je suis quelque part content que les gens s'en servent.", a-t-il dit à CNN.

Le fait que beaucoup de personnes aient crédité Banksy pour son dessin dans les premières heures ne le chagrine pas. "Je ne l'ai pas fait pour en tirer bénéfice, insiste-t-il dans le New York Times. "C'était juste une réaction spontanée en tant que citoyen, pas en tant que professionnel. Le crédit n'a pas d'importance."

Sollicité par de très nombreuses personnes pour pouvoir mettre son logo sur des T-Shirts ou des mugs, il leur a dit de faire ce qu'elles voulaient à condition que les bénéfices aillent aux victimes des attentats et à leurs familles. "Plus nous pourront aider avec ce simple dessin, mieux ce sera."

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