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Des frères Le Nain à Picasso : les expositions à voir en régions avant l'été
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 06/01/2017 09:49
Mis à jour le 06/01/2017 10:13
Outre des rétrospectives consacrées à Fantin-Latour (Grenoble) ou aux frères Le Nain, on verra dans les mois qui viennent une triple exposition Picasso à Rouen et des expositions thématiques comme les peintures de cours intérieurs à Toulouse ou bien la musique chez les impressionnistes à Giverny...
A gauche © Boston, Museum of Fine Arts - A droite © Victoria and Albert Museum, Londres
Le Louvre-Lens réunit 72 peintures dont 55 des frères Le Nain sur les quelque 75 qui leur sont attribuées. La première rétrospective depuis près de 40 ans de ces artistes français parmi les plus importants du 17e siècle. Les trois frères, Antoine, Louis et Mathieu, originaires de Laon en Picardie, ont connu le succès de leur vivant, avant d'être oubliés et redécouverts au milieu du 19e siècle. Leurs plus célèbres peintures, devenues des icônes de l'histoire de l'art, représentent d'humbles paysans. L'exposition présente aussi leurs grandes compositions religieuses et leurs tableaux mythologiques. Du 22 mars au 26 juin 2017. Ici, Louis Le Nain, "Famille de paysans", vers 1642, Paris, Musée du Louvre
(RMN-Grand Palais (musée du Louvre / Jean-Gilles Berizzi)
A l'occasion du 40e anniversaire du Centre Pompidou, les Abattoirs réunissent un ensemble d'œuvres historiques du nouveau réalisme, le courant réuni en 1960 par Pierre Restany autour d'artistes qui proposent un "recyclage poétique du réel urbain, industriel, publicitaire", en réaction à la vague abstraite de l'après-guerre et en réponse à l'industrialisation massive et à l'émergence de la société de consommation. Avec des œuvres de 21 artistes, accumulations et destructions d'Arman, compressions de César, décollages et lacérations d'affiches de Hains et Villeglé, monochromes d'Yves Klein, sculptures en mouvement de Tinguely, nanas de Niki de Saint Phalle… Du 2 février au 28 mai 2017. Ici, Mimmo Rotella, Evviva, 1958, coll. Les Abattoirs-Frac Midi-Pyrénées
(Adagp, photo René Sultra)
Dans le cadre aussi des 40 ans du Centre Pompidou, Rouen propose trois expositions sur Picasso. Le musée des Beaux-arts se concentre sur l'installation de l'artiste en Normandie, au Château de Boisgeloup, au début des années 1930. Il y aménage son premier atelier de sculptures et y vit une période intensément créative, inspiré par Marie-Thérèse Walter. La deuxième, au musée de la Céramique, est consacrée à son travail à Vallauris, à partir de 1946. Elle souligne la dimension sculpturale de sa production céramique et ses innovations dans ce domaine. La troisième, au Musée Le Secq des Tournelles, raconte son amitié avec Julio González, sculpteur du fer, et les échanges esthétiques des deux artistes. Du 1er avril au 11 septembre 2017. Ici, Pablo Picasso, Colombe, 1953, dation de 1979
(Succession Picasso 2016 © RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris) / Béatrice Hatala)
Les cours intérieures sont un décor fréquent dans la peinture de paysage ou d'architecture. Le musée des Augustins de Toulouse, lui-même construit autour d'un petit et d'un grand cloitre, réunit dans une exposition 90 peintures du 16e au 20e siècle qui ont pour cadre atriums, patios, cloitres, cours de palais, de fermes ou d'immeubles urbains. Des lieux riches d'éléments sociologiques, entre intérieur et extérieur, événements de l'histoire et intimité du foyer, vus par Vredeman de Vries, Hubert Robert, Jean-Baptiste Corot, Eugène Boudin, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Maurice Denis… Jusqu'au 17 avril 2017. Ici, Santiago Rusiñol, "Le Patio bleu", 1913
(Barcelone, Museu Nacional d'art de Catalunya)
La rétrospective Fantin-Latour (1836-1904), au Musée du Luxembourg à Paris jusqu'au 12 février, s'installe ensuite au Musée de Grenoble. Ses portraits d'intimes, perdus dans la solitude même quand ils sont plusieurs, installés dans un décor minimal, ses fascinants bouquets de fleurs aux couleurs et aux matières somptueuses, et enfin les grandes envolées oniriques qu'il rêvait de peindre depuis toujours et qu'il s'est autorisées à la fin de sa vie. Du 18 mars au 18 juin 2017. Ici, Fantin-Latour, "Capucines doubles", 1880, Royaume-Uni, Londres, Victoria and Albert Museum
(Victoria and Albert Museum, Londres)
On s'intéresse beaucoup aux jardins cette année : à l'honneur au Grand Palais, ils font aussi l'objet d'une exposition au Centre Pompidou Metz où ils sont appréhendés comme un "territoire infini" : 300 œuvres de la fin du 19e à nos jours sont présentées dans une exposition à vocation "pluridisciplinaire et sensorielle". Des artistes contemporains fantasment la nature de ce "jardin infini", dans les deux galeries du Centre, et trois jardins d'artistes ont été aménagés hors les murs. Du 18 mars au 28 août 2017. Ici, Max Ernst, Pétales et jardin de la nymphe Ancolie, 1934
(Adagp, Paris 2016)
200 œuvres de Raoul Dufy (1877-1953) sont réunies au Palais Lumière : des peintures, des gouaches, des aquarelles, des dessins, des gravures, des pochoirs, des céramiques, des tapisseries, des tissus imprimés, ainsi que des documents relatifs à son activité de décorateur. Un artiste dans lequel le critique d'art Pierre Courthion voyait le "roi de la fantaisie" et le "magicien de la couleur" et qui avait aboli les hiérarchies entre les arts dits "majeurs" et "mineurs". Du 11 février au 25 juin 2017. Ici, Raoul Dufy, "La statue aux deux vases rouges", vers 1942, tapisserie en laine, collection MBA Jules Chéret, Nice. Photo Laurent Thareau
(ADAGP, Paris 2017)
Les débuts de l'impressionnisme coïncident avec l'arrivée de nouveaux instruments de musique et avec l'ouverture de cafés-concerts, de bals ou d'opéras. Les peintres du mouvement, acteurs d'une nouvelle peinture, ont témoigné de ces changements et de l'avènement d'une nouvelle musique. Ils défendent cette évolution. Fanfares, cirques, cabarets ou bien scènes plus intimes de salon ou de leçons de musique, soixante peintures de Manet, Degas, Renoir, Morisot, Whistler, Toulouse-Lautrec racontent racontent au musée des Impressionnismes les relations qui s'affirment alors entre peintres et musiciens. Du 24 mars au 2 juillet 2017. Ici, Edouard Manet, "La leçon de musique", 1870, Boston, Museum of Fine Arts, Anonymous Centennial gift in memory of Charles Deering
(Boston, Museum of Fine Arts)
Depuis ses premières séries en 1993 en Auvergne, jusqu'au Moyen-Orient tourmenté, Anne-Marie Filaire observe le paysage dans sa dimension politique et y guette les traces de l'Histoire, autour des problématiques d'espaces "frontières" et de "zones tampons". L'exposition du MuCEM se concentre sur son travail en Israël, en Palestine et au Liban, puis à la frontière jordano-syrienne, au Yémen, et en Erythrée. Du 4 mars au 29 mai 2017. Ici, Anne-Marie Filaire, "Kalandia, Palestine", octobre 2004 – photo
(Anne-Marie Filaire)
En 2017, le musée de Pont-Aven propose deux expositions sur la modernité en Bretagne, de Claude Monet à Lucien Simon, entre 1870 et 1940. La première se concentre sur la période 1870-1920 : les peintres viennent puiser leur inspiration dans la nature sauvage de la Bretagne. Imprégnés par les courants picturaux du XIXe siècle, le naturalisme d'Eugène Boudin, l'impressionnisme d'un Claude Monet, le néo-impressionnisme d'un Paul Signac ou le fauvisme d'un Robert Delaunay, ils y expérimentent de nouvelles techniques. Premier volet du 4 février au 11 juin 2017. Ici, Eugène Boudin, "Port de Camaret", 1872, Paris, musée d'Orsay, dépôt au musée des Beaux-Arts d'Angers, Legs d'Alsop Enriqueta au nom du Docteur Mollard Eduardo, 1972
(Paris, musée d'Orsay)
Le Musée international des arts modestes (MIAM), créé par Hervé Di Rosa, consacre à l'artiste une "exposition portrait", "ouverte, plurielle et engagée", avec des œuvres de ceux qui l'ont influencé et de ceux avec qui il a collaboré en France et dans le monde. Et aussi d'artistes qui renouvellent l'art modeste, entendu comme "ce qui est oublié, marginal, occulté, périphérique de la création", selon les mots de Di Rosa. Cela peut aller de l'art contemporain aux figurines publicitaires, de l'art brut à la musique punk. La commissaire de l'exposition Julie Crenn a voulu le surprendre et s'"immiscer dans son projet de mise en lumière et de déploiement du vaste courant" de l'art modeste. Du 4 février au 17 septembre 2017. Ici, Milan Kunc, "Vitamin Attack", 2005
(DR)
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