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De Vasarely à Toutânkhamon, 15 expositions à voir à Paris avant l'été
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 11/01/2019 17:19
Mis à jour le 11/01/2019 17:26
De nombreuses expositions thématiques sont au programme à Paris, avec les nabis autour de Sérusier au musée d'Orsay et de l'art décoratif au musée du Luxembourg, les peintres et l'Orient au musée Marmottan, la Lune et l'art soviétique au Grand Palais. Ainsi que deux rétrospectives, l'une consacrée à Vasarely au Centre Pompidou, l'autre à Foujita à la Maison de la culture du Japon.
A gauche Photo © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Michel Urtado / Benoit Touchard © Succession H. Matisse - A droite Photo © Musée d’Orsay, Dist. RMN - Grand Palais / Patrice Schmidt
L'œuvre de Victor Vasarely, père de l'art optique, a marqué l'imaginaire des Trente Glorieuse et la culture de l'époque, de la mode au graphisme ou au cinéma. Le Centre Pompidou présente la première grande rétrospective de cet artiste d'origine hongroise installé en France en 1930, suivant les grandes étapes de son œuvre, depuis sa formation dans les traces du Bauhaus jusqu'à ses dernières innovations science-fictionnelles. 300 peintures, sculptures, intégrations architecturales, publicités et documents. Du 6 février au 6 mai 2019. Ici, Vasarely, "Zèbres-A", 1938, Collection particulière, en dépôt à la Fondation Vasarely, Aix-en-Provence
(Photo © Fabrice Lepeltier © Adagp, Paris, 2018)
Franz Marc et August Macke, deux figures du mouvement expressionniste allemand Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu), se sont connus en 1910 à Munich. Tous deux influencés par Cézanne, Van Gogh et Gauguin, ils sont fascinés par la nature et le paysage. Ils découvrent le fauvisme et le cubisme. Avec Kandinsky, rencontré en 1911, ils débutent l'aventure du "Cavalier Bleu", organisent expositions et salons où ils invitent des artistes européens. Ils sont brièvement tentés par l'abstraction. Macke prend ses distances avant de mourir au front en 1914, devançant son ami qui est tué à Verdun en 1916. Le musée de l'Orangerie retrace leur parcours à travers une centaine d'œuvres dont nombre n'ont jamais été montrées en France. Du 27 février au 17 juin 2019. Ici, August Macke, "Torrent de forêt (Waldbach)", 1910, Bloomington, Eskenazi Museum of Art, Indiana University, don partiel de la Robert Gore Rifkind Collection
Cinquante ans après que l'homme a marché sur la Lune, le Grand Palais célèbre la longue histoire qui relie l'humanité à cet astre familier, à travers les œuvres d'art et les objets qui l'évoquent. Du voyage réel de la mission Apollo 11 de juillet 1969 au voyage imaginaire, qui transforme la Lune en divinité de forme humaine, qui en fait une source de fantasme et de peurs ou qui invite à une promenade méditative sous son regard. Du 3 avril au 22 juillet 2019. Ici, Leonid Tishkov, "Private Moon", 2003-2017, Plexiglas, Led et générateur, Collection de l'artiste et Ram radioartemobile
(Leonid Tishkov)
Ce petit paysage aux couleurs pures et aux formes simplifiées, peint par Paul Sérusier à Pont-Aven en 1888, fut élevé au rang d'icône par les nabis qui l'appelaient "Le Talisman", et l'accrochaient dans leur lieu de réunion. Le Musée d'Orsay retrace le contexte de cette œuvre fondatrice du mouvement et raconte son histoire, en la confrontant à d'autres tableaux du peintre et à des œuvres de Maurice Denis, Paul Gauguin, Edouard Vuillard, Pierre Bonnard, Vassily Kandinsky... Du 29 janvier au 2 juin 2019
Ici, Paul Sérusier, "Le Talisman", dit aussi "Paysage au Bois d'Amour", recto, 1888, Paris, musée d'Orsay
(Photo © Musée d’Orsay, Dist. RMN - Grand Palais / Patrice Schmidt)
A partir des conquêtes napoléoniennes les peintres partent vérifier leurs fantasmes sur l'Orient en voyageant. Les avant-gardes du XXe siècle continuent à s'y intéresser. Privilégiant l'Orient méditerranéen propre à l'empire colonial français, le musée Marmottan montre comment l'Orient nourrit de nouvelles pratiques et précipite l'émancipation de la couleur. Organisée autour de la figure humaine et du paysage, l'exposition propose un parcours d'Ingres et Delacroix à Vallotton, Kandinsky ou Klee. Du 7 mars au 21 juillet 2019. Ici, Henri Matisse, "Odalisque à la culotte rouge", vers 1924-1925, Paris, Musée de l'Orangerie
(Photo © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Michel Urtado / Benoit Touchard © Succession H. Matisse)
Il y a près de cent ans, le 4 novembre 1922, l'archéologue britannique Howard Carter découvrait dans la vallée des rois, près de Louxor, la fabuleuse tombe du pharaon Toutânkhamon (environ 1345-1327 avant J-C). La Grande Halle de la Villette présente 150 œuvres qui en sont issues, dont une cinquantaine ne sont jamais sorties d'Egypte. L'exposition montre des bijoux en or, des sculptures, des objets rituels… Du 23 mars au 15 septembre 2019. Ici, Naos en bois doré présentant des scènes de Toutânkhamon et Ankhésenamon, 18e dynastie, règne de Toutânkhamon, 1336-1327 av. J-C, Louxor, Vallée des Rois, KV62, antichambre
(Laboratoriorosso, Viterbo/Italy)
La Maison de la culture du Japon consacre une rétrospective à Foujita (1886-1968), artiste japonais qui a vécu à Paris de son arrivée en 1913 à sa mort en 1968. L'exposition -une quarantaine d'œuvres issues des collections françaises et japonaises- met l'accent sur la période parisienne des années 1920 qui l'a rendu célèbre, avec ses nus à la chair laiteuse. Mais elle montre aussi des œuvres réalisées en Amérique latine et au Japon dans les années 1930-1940, notamment des peintures de guerre montrées pour la première fois à Paris. Du 16 janvier au 16 mars 2019.
Foujita, "Autoportrait", 1929, The National Museum of Modern Art, Tokyo
(Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018)
Première rétrospective de Luigi Ghirri (1943-1992) hors de son Italie natale au Jeu de Paume. Un photographe fasciné par les représentations du monde (affiches, maquettes, cartes) et par la façon dont elles s'insèrent dans la ville ou le paysage. Un des premiers en Europe à utiliser la couleur dans une recherche purement artistique. L'exposition est centrée sur les années 1970, au cours desquelles il a constitué un vaste répertoire d'images, principalement autour de Modène, et engagé une réflexion originale sur le langage photographique. Du 12 février au 2 juin 2019. Luigi Ghirri, Modena, 1973
(Eredi di Luigi Ghirri)
Les nabis voulaient abolir la frontière entre beaux-arts et arts appliqués. Fascinés par l'art du Japon, ils ont peint sur châssis, sur paravent et sur éventail, réalisé des estampes de la tapisserie, du papier peint, du vitrail. Un art utilisant des couleurs vives, aux formes simplifiées, aux lignes souples, aux motifs plans, soulignés d'un cerne pour être détachés du fond. Bonnard, Vuillard, Maurice Denis, Sérusier, Ranson ont voulu introduire le beau dans le quotidien. Le musée du Luxembourg reconstitue des ensembles décoratifs démantelés et dispersés et présente diverses créations de ces artistes. Du 13 mars au 30 juin 2019. Ici, Maurice Denis, "Avril" (détail), 1882
(Otterlo, Collection Kröller-Müller Museum)
110 oeuvres dont une soixantaine de peintures, des chefs-d'œuvres de Cézanne, Gauguin, Manet, Seurat, Renoir, Van Gogh, Gauguin… La collection de l'industriel anglais Samuel Courtauld (1876-1947) est exposée pour la première fois depuis 1955 à Paris, à la Fondation Louis Vuitton. Avec un ensemble de dix aquarelles de Turner qui ont appartenu à son frère, Sir Stephen Courtauld. Du 20 février au 17 juin 2019. Ici, Vincent Van Gogh, "Autoportrait à l'oreille bandée", 1889, The Courtauld Gallery (The Samuel Courtauld Trust), London
(The Courtauld Gallery (The Samuel Courtauld Trust), London)
Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris offre au sculpteur britannique Thomas Houseago, né en 1972, sa première grande monographie parisienne. L'artiste, qui travaille à Los Angeles depuis 2003, utilise le bois, le plâtre, le métal, le béton ou le bronze, et aussi la toile ou des barres en acier, pour inscrire l'humain dans l'espace. Ses œuvres, souvent monumentales, gardent les vestiges du processus de fabrication, qui donnent de la vulnérabilité à la figure. Du 15 mars au 14 juillet 2019. Ici, Thomas Houseago, "Serpent", 2008, Collection Baron Guillaume Kervyn de Volkaersbeke
(Thomas Houseago. Photo : Fredrik Nilsen Studio © ADAGP, Paris, 2018)
Comment le monde des images a-t-il été partie prenante du processus historique qui va de la traite négrière à la sortie de l'esclavage et à l'affirmation d'une identité noire ? Le Musée d'Orsay tente d'y répondre en regardant comment le sujet noir a été représenté entre la Révolution française et le début du XXe siècle, avec des œuvres de Girodet, Géricault, Delacroix, Carpeaux, Manet, Bazille, Gauguin, Cézanne, Matisse et aussi de photographes comme Nadar ou Carjat et des artistes noirs de la Harlem Renaissance. Une exposition au croisement de l'histoire de l'art et de l'histoire des idées. Du 26 mars au 21 juillet 2019. Ici, Frédéric Bazille, "Jeune femme aux pivoines", printemps 1870, Washington, National Gallery of Art, Collection de M. et Mme Paul Mellon
(Courtesy National Gallery of Art, Washington, NGA Images)
Le Grand Palais se penche sur la question de l'art au temps des soviets. Au moment de la révolution d'Octobre, en 1917, de nombreux artistes adhèrent aux idéaux communistes et souhaitent participer à l'édification de la société nouvelle. Ils ne sont pas forcément d'accord sur ce que doit être l'art du socialisme. Avec la mise en place du régime stalinien, le réalisme socialiste s'impose. L'exposition raconte cette histoire, ainsi que celle des échanges entre la jeune Russie soviétique et les artistes occidentaux. Du 20 mars au 1er juillet 2019. Ici, Petrov-Vodkine Kuzma, "Fantaisie", 1925, Musée Russe, Saint-Pétersbourg, Russie
(© State Russian Museum, St. Petersburg)
Immersion dans les toiles de Vincent van Gogh à l'Atelier des Lumières, avec une création visuelle et sonore qui retrace la vie de l'artiste tourmenté qui a peint plus de 2000 tableaux les dix dernières années de sa vie. Un voyage au cœur des œuvres, paysages ensoleillés, nocturnes, portraits et natures mortes, qui parcourt les différentes étapes de sa vie. Du 22 février au 31 décembre 2019. Ici, simulation Van Gogh, la nuit étoilée
(Culturespaces / Gianfranco Iannuzzi)
Peintre du silence, de la solitude et de la lumière Vilhelm Hammershøi (1864-1916) représentait des intérieurs vides dans des gammes de blanc et de gris, où se tenait parfois, de dos, une figure féminine. Une quarantaine d'œuvres mystérieuses et poétiques de l'artiste danois, qui a vécu dans un cercle familial et amical restreint, seront exposées au musée Jacquemart-André. Du 14 mars au 22 juillet 2019.
Ici, Vilhelm Hammershøi, "Interior", 1899, Tate, presented in memory of Leonard Borwick by his friends through the Art Fund 1926
(Tate, London, 2014)
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