La poésie de l’écriture et les enjeux climatiques au centre de deux nouvelles expositions au Centre Pompidou-Metz
Le Centre Pompidou-Metz accueille pour l’hiver deux nouvelles expositions : "Ecrire c’est dessiner" et "Toi et moi, on ne vit pas sur la même planète". La première se penche sur notre fascination pour l’écriture et ses signes. La deuxième s’interroge sur l’urgence climatique à travers le regard d’artistes taïwanais.
Le centre Pompidou-Metz démarre en cette fin d'année deux nouvelles expositions. La première est née d’une conversation avec l’artiste, poète et écrivaine américano-libanaise Etel Adnan, qui propose d’explorer notre fascination pour l’écriture et ses signes, et leur proximité avec la pratique du dessin (opposant ainsi le monde manuscrit au monde numérique).
(MAJ du 15/11/2021: Etel Adnan est décédée à son domicile parisien ce dimanche 14 novembre, à l'âge de 96 ans.)
Lettres, manuscrits et oeuvres graphiques
Écrire, c’est dessiner ambitionne de mettre en avant la poésie de cet ancien savoir qu’est l’écriture, à travers des lettres et manuscrits, mais aussi des œuvres graphiques issues des collections du Centre Pompidou, où l’écrit se mêle à l’image.
Les supports de narration, le leporello, le rouleau, le livre, le cycle illustré, sont au centre de cette présentation, qui réunit des ensembles de dessins, notes et œuvres d’Etel Adnan, Roland Barthes, Pierrette Bloch, Louise Bourgeois ; mais aussi des manuscrits autographes de personnalités illustres comme Arthur Rimbaud, Victor Hugo ou Antonin Artaud.
"L’idée c’était de montrer une espèce de cohérence dans l’histoire de l’écriture, de l’humanité. Qu’elle naisse comme des signes cunéiformes sur des tablettes d’argile en Mésopotamie, comme des hiéroglyphes, donc déjà des petites images, sur des papyrus égyptiens ; jusqu’à l’écriture latine d’aujourd’hui, les alphabets asiatiques, eh bien, il y a toujours une forme d’énergie du trait", explique le commissaire de l'exposition Jean-Marie Gallais.
Les visiteurs pourront également découvrir quelques trésors prêtés par la Bibliothèque nationale de France, comme un magnifique manuscrit datant de l’époque mérovingienne.
Biennale de Taipei 2020
Pour la seconde exposition, le Centre Pompidou-Metz a choisi d’inviter la Biennale de Taipei qui s’est déroulée à Taïwan entre novembre 2020 et mars 2021. Un événement qui a connu un grand succès avec le public local mais qui n’a pas eu le retentissement international qu’elle aurait dû avoir à cause de l’épidémie de Covid, les visiteurs étrangers n’ayant pu se rendre sur l’île. C’est donc une partie de cette exposition baptisée You and I don’t live on the same planet (Toi et moi, on ne vit pas sur la même planète) qui est reprise ici, et mettant en lumière le travail d’artistes contemporains taïwanais qui se sont penchés sur les conflits liés à la question écologique. Et surtout sur les différentes perceptions que nous avons de la notion même d’urgence climatique, en fonction de l’endroit où nous vivons sur terre.
"C’est comme si il y avait des planètes différentes, que les gens vivaient sur des planètes différentes et que chacune de ces planètes exerçait une influence sur nous. Donc il y a la planète globalisation, qui est celle du "business as usual", et qui est totalement dans le déni des limites planétaires. C’est ce contraste-là que l’on essaye d’aborder dans cette exposition", explique le commissaire de la Biennale de Taipei Martin Guinard.
"Écrire, c’est dessiner" - jusqu’au 22 février 2022
"Toi et moi, on ne vit pas sur la même planète" - jusqu’au 4 avril 2022
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