Biennale d'art contemporain : décryptage de l'oeuvre végétale de Michel Blazy
Au dernier étage de la Sucrière, le plasticien Michel Blazy a installé sur les balcons du bâtiment son "Pull over time", une performance végétale étonnante.
Devant cette oeuvre périssable, les visiteurs restent pragmatiques ou philosophes. "J'ai l'impression que la nature reprend ses droits" sourit une femme devant l'installation.
Reportage en forme de décryptage dans les allées de la Biennale d'art contemporain avec Sylvie Adam, Laure Crozat et Dominique Dumas
Déchet et recyclage au coeur de l'art contemporain
Cette installation volontairement fragile de Michel Blazy évolue avec le temps et évoque une certaine idée de l’économie et du cycle de vie. "Il pose la question sur nos déchets, sur le recyclage et également sur notre consommation qui peut avoir une conséquence néfaste sur notre entourage" explique Mahé de Rosière, médiatrice culturelle.Une oeuvre évolutive et périssable
L'artiste qui vit à Paris confronte la nature à des objets de la vie courante. Ordinateurs, baskets ou appareils photo se trouvent peu à peu envahis par les plantes qui poussent. "L'oeuvre va évoluer sans la présence de l'artiste même si au départ il est venu cadrer son geste" analyse encore la médiatrice.Michel Blazy travaille depuis 20 ans sur les questions de l'exploitation du vivant. Oeuvres évolutives et éphémères, les choses deviennent artistiques et font des performances qui interpellent le regard.
"Pull Over Time" de Michel Blazy à la Biennale d'art contemporain de Lyon
du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016
La Sucrière
49-50 Quai Rambaud, 69002 Lyon
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