Bayeux : rencontre avec Ali Amra, caricaturiste syrien réfugié en France
Arrivé en France il y a un an avec sa femme, Ali Amra tente de se reconstruire. Il a fui les bombardements, sa maison près de Damas a été détruite, mais il craignait également les représailles. Car Ali Amra est caricaturiste et journaliste, un métier à haut risque dans son pays d'origine. "En Syrie, il est impossible de faire la moindre caricature de Bachar al-Assad, impossible de s'opposer à lui, celui qui fait une caricature est arrêté et assassiné", raconte-t-il. Il vient d'ailleurs d'apprendre la mort en prison de l'un de ses confrères. En France, il se sent libre de dessiner le président syrien comme il l'entend, lui qu'il tient comme responsable de la situation de son pays.
Chaque année, le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre rend hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour permettre aux plus grand nombre d'accéder à une information libre. Un hommage sera rendu ce jeudi 8 octobre aux 12 victimes de l'attaque contre la rédaction de Charlie hebdo. Sur la stèle 2014 et début 2015 du mémorial des reporters seront gravés les noms des cinq dessinateurs assassinés - Charb, Cabu, Wolinsky, Tignous et Honoré. La stèle mettra également à l'honneur quinze reporters syriens, victimes de la guerre civile. Depuis le début du conflit en mars 2011, 40 journalistes ont été tués dans ce pays dans l'exercice de leurs fonctions, dont 13 étrangers.
Pour en savoir plus, le site du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre
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