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Aurélie Filippetti reste au ministère de la Culture

Aurélie Filippetti reste ministre de la Culture et de la Communication dans le nouveau gouvernement, nommé par Manuel Valls mardi. Elle s'est réjouie d'être reconduite et a estimé que la culture avait "besoin de stabilité".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture
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Aurélie Filippetti, ministre de la Culture (13 mars 2014)
 (Alain Jocard / AFP)

"C'est une satisfaction pour moi de voir le travail accompli reconnu et de savoir que je vais pouvoir le poursuivre", a-t-elle déclaré.

"Le ministère de la Culture a besoin de stabilité. Il y a eu trop de ministres qui ne sont restés en moyenne que deux ans. Je pense qu'il y a besoin de temps pour asseoir une politique, notamment dans un contexte de mutation forte symbolisée par les nouveaux défis du numérique", a-t-elle estimé.

Deux lois en préparation
"Il faut également une grande mobilisation en matière culturelle à l'échelle européenne. Cela va commencer dès vendredi avec le Forum de Chaillot que j'organise", a-t-elle souligné. "Je veux montrer à quel point la culture est indispensable à la construction d'un nouvel élan européen".

La ministre prépare deux lois en 2014, l'une sur le patrimoine, l'autre sur la création. "Je veux réaffirmer que la liberté de création et de programmation est une valeur fondamentale", a-t-elle dit. 

Aurélie Filippetti  entend aussi "faire circuler davantage les oeuvres d'art" notamment sur les lieux de travail.

Un budget en baisse
Interrogée sur les intermittents du spectacle, la ministre a tenu à réaffirmer tout son "soutien" et son "extrême vigilance" sur le dossier.

Elle avait estimé dimanche que les résultats des municipales étaient "un échec, un avertissement, un message", et que "des conséquences" seraient "tirées visiblement très rapidement", ajoutant qu'elle souhaitait "continuer (son) travail au sein du gouvernement".

Aurélie Filippetti conserve un ministère dont le budget, en baisse de 4,3% en 2013, sera encore en diminution de 2% cette année.

Une baisse qui est "tout le contraire d'un coup de rabot", avait plaidé la ministre en novembre dernier, estimant avoir "préservé l'ensemble des secteurs de la création -le spectacle vivant, les arts plastiques, l'édition littéraire, la musique".

Soutien aux intermittents
A sa nomination en 2012 dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault, Aurélie Filippetti était revenue sur des projets de son prédécesseur, Frédéric Mitterrand : elle avait annulé celui de la Maison de l'histoire de France, jugé trop coûteux et décrié par de nombreux historiens. Elle a aussi réorienté, après avoir voulu le redimensionner, le projet de la tour Utrillo à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), destinée à accueillir des artistes.

Filippetti a lancé un plan de soutien à la librairie indépendante, défendu les incitations fiscales liées au mécénat qui étaient menacés, procédé à un renouvellement des nominations à la tête des centres dramatiques nationaux (avec de nombreux grincement de dents : Jean-Marie Besset remplacé au théâtre des treize Vents a publié une lettre ouverte au lendemain de son éviction), nommé des femmes à la tête de grandes institutions culturelles (Frédérique Bredin au CNC, Sophie Makariou au Musée Guimet...)
 
Récemment, Aurélie Filippetti a apporté son soutien aux intermittents du spectacle contre le projet du Medef de supprimer leur statut.

Ministre depuis 2012
Fille de mineur, née à Villerupt (Moselle) en 1973, Aurélie Filippetti est agrégée de lettres classiques. Députée socialiste de la Moselle depuis 2007, réélue en 2012, elle a été nommée ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault le 16 mai 2012.

Après avoir milité chez les Verts et été membre du cabinet d'Yves Cochet, ministre de l'Environnement en 2001-2002, puis membre du secrétariat exécutif des Verts-Paris, elle avait rejoint l'équipe de campagne de Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007. Elle a été présidente du conseil d'administration du Festival international du documentaire de Marseille (2005-2012).

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