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Art : l'Iran veut attirer Christie's pour soutenir la scène artistique
L'Iran négocie actuellement avec la maison de vente aux enchères Christie's. Les autorités de Téhéran souhaitent en effet organiser des ventes d'oeuvres d'art contemporain dans le pays afin de soutenir la scène artistique florissante de la république islamique.
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Citant le ministre de la Culture Ali Janati, les médias iraniens ont indiqué lundi que les négociations sont en cours pour organiser des ventes sur l'île de Kish.
Dubaï, de l'autre côté du Golfe, est un haut-lieu de l'art contemporain iranien, tant pour les artistes que pour les acheteurs. L'émirat accueille deux fois par an des ventes de Christie's, dans lesquelles les artistes iraniens ont connu un grand succès.
"La proximité de Dubaï a permis aux artistes qui peuvent se permettre le voyage de présenter leurs oeuvres là bas", indique le ministre, soulignant que des enchères en Iran pourraient attirer un plus large public. La scène artistique de Téhéran croît rapidement grâce aux acquisitions d'une nouvelle classe d'acheteurs, soulignent les analystes.
Les artistes iraniens ont la cote au Moyen-Orient
En juillet 2013, l'Iran a organisé sa première vente aux enchères d'art contemporain, où 80 oeuvres ont été vendues pour un montant total de 2 millions de dollars (1,4 million d'euros). Elle était intervenue après le succès de plusieurs artistes iraniens dans des ventes régionales au Moyen-Orient.
Le sculpteur renommé Parviz Tanavoli a ainsi vendu une oeuvre, une sculpture baptisée "The Wall (Oh Persepolis I)" pour plus de 2,8 millions de dollars (2 millions d'euros) lors d'une vente, organisée par Christie's, en 2008. Une caligraphie peinte par Mohammad Ehsaie a été adjugée 400.000 dollars (288.000 euros) et une peinture de Kami Yousefi 100.000 dollars (72.000 euros).
Un collectionneur s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a salué l'annonce du ministre de la Culture, qui "envoie le bon message aux nombreux jeunes artistes", tout en se montrant sceptique sur la réussite de telles ventes. "Les ventes iraniennes peuvent-elle vraiment s'imposer face à Dubaï, et parvenir à attirer les célébrités et les dollars?" a-t-il ajouté.
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