Une collection d'art contemporain de plus de 900 œuvres saisie par la justice portugaise
La justice portugaise a saisi une collection d'art contemporain à un riche homme d'affaires endetté.
Selon le gouvernement portugais, la justice a saisi les oeuvres d'une des plus importantes collections d'art contemporain du pays, que son riche propriétaire, criblé de dettes, tentait de mettre à l'abri de ses créanciers.
Une confiscation ordonnée par les tribunaux
"Il y a eu une décision des tribunaux en ce sens", a déclaré une porte-parole du ministère de la Culture, sans autres précisions, confirmant des informations de presse.
Trois banques portugaises tentaient, sans succès, depuis des mois de récupérer ces tableaux que l'homme d'affaires portugais José Berardo avait proposés en garantie d'un emprunt de près d'un milliard d'euros.
D'après la presse, les trois banques ont saisi les tribunaux afin d'obtenir la confiscation de cette collection qui reste pour l'instant à la garde de l'Etat.
Plus de 900 oeuvres évaluées à 316 millions d'euros
Les principales oeuvres de la collection, qui en compte plus de 900, sont déjà exposées à Lisbonne depuis 2006 en vertu d'un accord entre les musées et José Berardo, qui les mettait ainsi hors de portée des banques créancières. L'ensemble de la collection, qui comprend des oeuvres de Gerhard Richter, Francis Bacon, Piet Mondrian ou Joan Miro, avait été évalué à l'époque à 316 millions d'euros, mais sa valeur pourrait avoir doublé en fonction de l'évolution du marché de l'art.
D'après les médias portugais, la justice avait déjà saisi d'autres avoirs de M. Berardo, dont une propriété sur son île natale de Madère qu'il avait quittée en 1963 pour faire fortune en Afrique du Sud.
L'homme d'affaires de 75 ans est tombé en disgrâce après une audition en mai dernier devant une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la banque publique Caixa Geral de Depositos (CGD). La banque est accusée d'avoir accordé d'importants prêts sans les garanties nécessaires. M. Berardo a emprunté un total de 962 millions d'euros à la CGD, mais aussi à la BCP (Banco Comercial Portugues) et à l'ancienne banque Espirito Santo, (aujourd'hui Novo Banco), afin d'acquérir des actions de la BCP, jusqu'à en devenir le troisième actionnaire.
Il avait offert les oeuvres de sa collection d'art en garantie de ces emprunts, mais a ensuite tenté d'empêcher ses créanciers de les saisir en recourant à divers subterfuges.
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