Ouverture de la Bourse de commerce-Pinault Collection : "Je n'ai pas hésité longtemps", confie François Pinault
La Bourse de commerce-Pinault Collection ouvre ce samedi à Paris après plusieurs années de travaux.
"Je caressais le rêve de revenir à Paris un jour, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, m'a un jour proposé cet endroit. Je n'ai pas hésité longtemps, elle pourra vous le dire", confie mardi 18 mai sur France Inter le collectionneur François Pinault, alors que son nouveau musée, la Bourse de commerce-Pinault Collection, sera inauguré samedi à Paris, entre le Louvre et le Centre Pompidou.
Un premier projet avait "foiré"
"Enfin, on va pouvoir ouvrir, depuis le temps. Je suis heureux de pouvoir ouvrir cet endroit, qui a été restauré, mis en état pour en faire un musée, a déclaré François Pinault. J'avais très envie d'ouvrir mon premier musée en France il y a déjà quelques années. La décision avait été prise en 2000 d'ouvrir un musée à Boulogne, malheureusement ça a foiré, il devait ouvrir en 2005, ça n'a pas marché pour différentes raisons", raconte le collectionneur breton de 84 ans, qui a depuis ouvert deux musées à Venise, en Italie.
"Quand Tadao Ando est venu ici, qu'il est entré dans ce bâtiment rond comme le Panthéon, il avait les larmes aux yeux", raconte-t-il à propos de l'architecte japonais, Prix Pritzker d'architecture 1995, qui a mené ce projet à bien. Il a notamment fait couler à l'intérieur du bâtiment un cylindre de béton brut d'un diamètre de 29 mètres.
"On attendait probablement des grands noms de l'art contemporain" pour la première exposition, "ouverture", affirme François Pinault. Mais "j'ai voulu que cette exposition soit différente, qu'on montre des artistes moins connus, moins à la mode, que les Français connaissent peu ou pas, et des jeunes pour leur permettre d'exister, d'être montrés." Selon la presse spécialisée, François Pinault a déboursé environ 150 millions d'euros pour ce projet.
"Ça coûte une blinde, le double de ce qui était prévu."
François Pinault
"Il y a plus de quinze ans, j'ai passé les clés du groupe à mon fils, ce qui m'a permis de me réinventer une vie différente. Une partie de cette vie se passe chez les ateliers d'artistes ou avec les artistes. Il faut les coups de coeur, l'émotion, il faut acheter avec ses tripes, pas avec ses oreilles", avance le collectionneur, qui a choisi les oeuvres de l'exposition.
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