L'image, support d'expérimentation des artistes, au cœur d'une exposition à Vence, près de Nice

Numérique, bricolée ou déformée, l'image animée fascine à travers les âges. Le musée de Vence propose une rétrospective des artistes plasticiens qui ont repoussé les limites de la création sur ce support.
Article rédigé par franceinfo Culture - Margaux Bonfils
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'hypnagogoscope, l'invention de Raymond Hains pour faire abstraction du sujet grâce à un objectif déformant. (FTV - Véronique Varin , Djamel Mouaki)

L'image sous toutes ses coutures. C'est l'exposition autour de ce thème que propose le Musée de Vence, dans les Alpes-Maritimes, jusqu'au 28 avril. Pour explorer ses multiples facettes, les œuvres de sept artistes, de différents siècles, tous fascinés par l'image et son mouvement.

Images en mouvement, jusqu'au 28 avril 2024, au musée de Vence.
L'exposition Images en mouvement, jusqu'au 28 avril 2024, au musée de Vence. (FTV - Véronique Varin , Djamel Mouaki)

Pionniers de l'expérimentation

Parmi les pionniers de l'expérimentation de l'image, il y a l'artiste français Fernand Léger. En 1924, il filme le Ballet mécanique avec le réalisateur américain Dudley Murphy. Ce court-métrage hypnotisant et abstrait est une révolution du cinéma expérimental. Les plans répétitifs et le parti pris de ne pas écrire de scénario détonnent dans le milieu du 7e art.

Dans les années 40, Raymond Hains invente l'hypnagogoscope. Un objectif cannelé permettant de créer des prismes et d'obtenir des images déformées. "Ces artistes ont véritablement impulsé quelque chose dans le champ des arts plastiques. Ils ont entraîné des générations à d'autres possibles", explique Philippe Piguet, commissaire de l'exposition.

L'ère du numérique

Depuis, le bricolage a quelque peu disparu au profit de la technologie. Les artistes ne débordent pas moins d'idées. À l'image des œuvres de Vincent Broquaire. Elles interrogent sur les liens entre la nature et les nouvelles technologies. Ces animations monochromes s'amusent à effacer les limites entre le réel et l'imaginaire. "Ce sont des histoires qui sont des micromondes et qui parlent de notre société", ajoute Philippe Piguet.


L'apparition de la réalité virtuelle (VR) a une nouvelle fois repoussé les limites de l'image. Cette technologie immersive permet d'offrir une nouvelle dimension artistique. La Montpelliéraine Jeanne Susplugas en a fait le sujet de plusieurs de ses œuvres. Dans I will sleep when I'm dead, elle invite à explorer l'intérieur d'une cervelle avec un casque de VR. Un voyage au plus près des pensées et des neurones. 

Images en mouvement, jusqu'au 28 avril 2024, Musée de Vence, Alpes-Maritimes

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