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L'artiste chinois Huang Yong Ping, qui avait exposé un squelette de serpent de 250 m au Grand Palais, est mort

L'artiste d'origine chinoise Huang Yong Ping installé en France depuis 1989, auteur d'installations monumentales, est mort

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'artiste franco-chinois Huang Yong Ping, le 29 mars 2016 (JOEL SAGET / AFP)

Artiste d'origine chinoise connu pour ses oeuvres monumentales, Huang Yong Ping qui avait installé un squelette de serpent de 250 m de long sous la nef du Grand Palais en 2016 est décédé "brutalement" samedi, a annoncé la galerie Kamel Mennour qui le représentait.

Figure majeure de l'art d'avant-garde en Chine, parfois considéré comme le parrain de cette génération bouillonnante, l'artiste de 65 ans vivait en France depuis 1989. Il y était pour monter une exposition au Centre Pompidou quand les événements de la Place Tiananmen ont éclaté, l'incitant à ne plus repartir.

Il n'avait pas remis les pieds en Chine avant le début des années 2000 pour un projet consistant à reproduire un avion à taille réelle, qui devait être censuré.

"Empires", un squelette de serpent de 250 m de long exposé par l'artiste franco-chinois Huang Yong Ping, en mai 2016 au Grand Palais à Paris (JOEL SAGET / AFP)

Des créations XXL

Huang Yong Ping s'est fait connaître grâce à ses créations XXL : des colonnes transperçant le toit du pavillon français à la Biennale de Venise (1999), une arche de Noé grandeur nature à la Chapelle des Beaux-Arts à Paris (2009), un énorme squelette de métal (125 mètres) près du port de Saint-Nazaire (2012) puis un gigantesque squelette de serpent s'étirant sur des centaines de conteneurs au Grand Palais (2016), dans le cadre de l'exposition "Monumenta".

"Huang Yong Ping veut mettre en évidence un phénomène très puissant, face auquel l'homme est peu de chose", expliquait le commissaire de l'exposition, Jean de Loisy, un de ses amis, à propos de cette représentation symbolique de la deuxième révolution industrielle.

Né en 1954 dans le sud-est de la Chine, Huang Yong Ping a étudié aux Beaux-Arts avant de fonder au milieu des années 80 le groupe Xiamen Dada, inspiré par la pensée de Marcel Duchamp, et répondant à la censure par la mise à feu de leurs propres oeuvres, notamment.

"Le Théâtre du monde" de Huang Yong Ping au Guggenheim de Bilbao (10 mai 2018) (MIGUEL TONA / EFE /)

Un art mêlant mythes anciens et actualité

Sa vie bascule en 1989, année de son installation en France (il sera naturalisé dix ans plus tard). Son art se fait alors de plus en plus monumental, entremêlant "les mythes anciens et l'actualité la plus brûlante", souligne la galerie parisienne Kamel Mennour dans son communiqué dimanche, au dernier jour de la Fiac, grand rendez-vous de l'art contemporain.

"L'oeuvre de Huang Yong Ping, toujours profonde et percutante, comme sa personne joyeuse, brillante et pleine de sagesse, s'attachait à vivifier le rôle de l'art, non pas comme une matière morte et des objets esthétiques, mais comme une essence de vie débordante", conclut la galerie dans son hommage.

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