Dans le Rétro : le Centre Pompidou, une révolution dans le monde de l’art et de la culture
C'est l'un des bâtiments qui a révolutionné l'urbanisme et l'architecture en France : le Centre National d'Art et de Culture souhaité par le président Georges Pompidou fut l’objet de grands nombres de critiques, avant de remporter l’adhésion du public et enfin, du monde de l’art et de la culture.
En 1969, Georges Pompidou est élu président de la République. Grand amateur d’art moderne et contemporain, il expose l’idée d’un centre culturel pour Paris. Un centre qui serait à la fois un musée et un centre de création "où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audio-visuelle, explique-t-il. La bibliothèque attirerait des milliers de lecteurs qui du même coup seraient mis en contact avec les arts." Le centre se voulait une réponse aux nombreuses faillites de la politique culturelle française, auxquelles Georges Pompidou souhaitait remédier.
681 projets et des architectes audacieux
Un grand concours international est organisé, présidé par Jean Prouvé. Pas moins de 681 architectes de 50 nationalités différentes se bousculent pour ce chantier hors norme. À la surprise générale, le jury jette son dévolu sur trois jeunes architectes : Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini, alors trentenaires. La qualité esthétique et l’originalité du projet, ambitieux et audacieux leur plaît beaucoup.
Une véritable gageure pour ces trois architectes qui imaginent un édifice "futuriste", qui contraste étonnamment avec le paysage typique de Paris. En 1971, les travaux du futur Centre National d'Art et de Culture débutent sur le plateau Beaubourg, situé entre les Halles et le Marais. Sa localisation au cœur de Paris est un lieu privilégié pour ce projet d’envergure. Un projet qui va tout de même susciter une levée de boucliers.
Des critiques au vitriol
L’édifice destiné à rayonner en France et partout dans le monde concentre un grand nombre de critiques. Le chantier est jugé trop cher, l’architecture "moche", l’ambition démesurée et totalement insensée. Inauguré le 31 janvier 1977 par Valéry Giscard d’Estaing, le Centre Pompidou, décrié par les grands noms de l'art et de la culture, qualifié de "Pompidoleum", "usine à gaz", "Notre-Dame des tuyauteries" ou de "raffinerie culturelle" obtient l’adhésion du public et finalement celle de... ses détracteurs.
Considéré depuis comme une merveille architecturale du XXe siècle, il est un acteur culturel majeur dans le monde pour ses collections d’art moderne et contemporain. Ce symbole du modernisme devra fermer ses portes fin 2023 pour se refaire une beauté.
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