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À la foire internationale d'art de Paris qui remplace la Fiac, deux fois plus de jeunes artistes internationaux aux côtés des grandes galeries

La nouvelle foire internationale d'art contemporain "Paris + par Art Basel" qui succède à la Fiac, se tient à Paris du 20 au 23 octobre 2022. L'occasion de découvrir les nouvelles jeunes pousses du secteur.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le salon "Paris + Art Basel" se tient au Grand palais éphémère et dans plusieurs lieux de la capitale du 20 au 23 octobre 2022 (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

La FIAC, traditionnel rendez-vous automnal de l'art contemporain, n’existe plus. C’est désormais l'événement suisse Art Basel qui pilote "Paris + Art Basel" jusqu'au 23 octobre 2022. Plus de 150 galeries représentant une trentaine de pays, ont été retenues pour l'événement au Grand palais éphémère, construit en attendant la fin des travaux de restauration du Grand Palais prévue en 2024. 

Point fort du salon: les galeries émergentes, dédiées à la jeune création contemporaine, parmi laquelle des femmes, de plus en plus nombreuses, soulignent plusieurs acteurs du secteur.  

"Une reconnaissance incroyable"

Des pastèques qui parlent de traditions, des animaux qui se moquent des humains... Les oeuvres de jeunes artistes font vibrer la foire d'art contemporain internationale de Paris, première édition "made in" Art Basel, leader mondial du secteur.

"C'est une reconnaissance incroyable d'être en plein milieu de la foire, dans un endroit où tous les visiteurs passent", s'enthousiasme Hannah Sophie Dunkelberg, une artiste allemande de 34 ans. La Berlinoise expose une série de sculptures et de peintures de chevaux miniatures, allongés et les yeux fermés. "Dans les villes à travers le monde, des chevaux sculptés se dressent sur leurs deux pattes arrière pour symboliser le pouvoir et la majesté. Je voulais déconstruire cette image absurde", explique l'artiste au Grand Palais éphémère, construit en attendant la fin des travaux de restauration du Grand Palais prévue pour 2024.

L'oeuvre "Cheval fatigué, Venny" de l'artiste allemande Hannah Sophie Dunkelberg exposée à Paris Art Basel  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Paris redevient une place centrale de l'art contemporain"

16 artistes âgés de 20 à 40 ans, soit deux fois plus que l'année dernière, ont été invités à "Paris + Art Basel", la manifestation qui a succédé à la Foire internationale d'art contemporain, plus connue sous l'acronyme "Fiac". Poésie ou satire, critique de la société avec des animaux ou mise en valeur des traditions, ces artistes rivalisent d'ingéniosité pour étonner, attendrir ou choquer les visiteurs qui défilent à travers les 150 galeries.

"Paris redevient une place centrale de l'art contemporain et moderne en Europe", souligne Patrick Goddard, un artiste britannique de 38 ans. Son oeuvre, des maquettes d'escargots qui envahissent des lieux de vie communs comme une gare ou une maison, est une dénonciation de la situation vécue par les migrants. Elle a été achetée par "une grande famille américaine" dès l'ouverture aux invités, mercredi 19 octobre 2022.

Objets de récupération et traditions

Royaume-Uni, Madagascar, Géorgie,... Les jeunes artistes et les galeries émergentes viennent des quatre coins du monde pour exposer à côté de tableaux de Picasso ou Munch.

"Quel plaisir de découvrir de nouveaux talents. Ca change de point de vue et, en plus, c'est magnifique!", s'exclame une collectionneuse privée suédoise devant une peinture de l'artiste malgache Jessy Razafimandimby, âgé de 27 ans. La toile bleue est un autoportrait de l'artiste, dont on devine la tête en pointillés et son chien à ses côtés. Elle a été peinte sur un drap de récupération. "À Madagascar, Jessy considérait les objets vendus sur des brocantes comme des trésors", explique "Sans titre", la galerie émergente qui l'expose.

Quand l'artiste arrive en Suisse, il découvre une autre réalité: les objets de récupération sont considérés comme bons à jeter. Meubles, draps, étagères... L'artiste décide alors de redonner vie à ces biens usés.

Juste à côté, il est aussi question d'origines, cette fois-ci géorgiennes. Thea Gvetadze, une artiste originaire de Tbilissi qui a fui son pays pour s'installer en Allemagne dans les années 1990, raconte ses traditions. Comme avec cette peinture d'une pastèque humanisée, assise et la bouche grande ouverte, un micro à la main. Selon la galerie qui l'expose, "les Géorgiens comprennent tout de suite qu'il s'agit d'un vendeur sur un marché de fruits et légumes. La cuisine est omniprésente dans la culture du pays".

"Je reviendrai demain", promet un visiteur anglais, conquis, alors que la foire est ouverte au public de jeudi à dimanche.


Pendant près d'une semaine, des installations, structures monumentales, sculptures et peintures s'installeront aussi "hors les murs", notamment sur la place Vendôme qui accueillera une installation de l'artiste d'origine polonaise Alicja Kwade.

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