Toulouse : la mairie a donné son feu vert à la construction de la Tour Occitanie
Toulouse devrait avoir un gratte-ciel en 2023 : le permis de construire de la Tour Occitanie, qui se dressera dans le quartier de la gare Matabiau, a été signé par la mairie, malgré les oppositions que le projet suscite.
Le permis de construire de la Tour Occitanie, un gratte-ciel végétalisé de plus de 150 mètres de haut dessiné par l'architecte américain Daniel Libeskind, a été signé par la mairie de Toulouse qui veut en faire la "signature architecturale" de la Ville rose, a indiqué la municipalité. Le projet est contesté à Toulouse, certains s'inquiétant des conséquences visuelles, écologiques, sociales de sa construction.
Cette signature intervient après cinq avis favorables de la Commission d'enquête publique rendus le mercredi 17 juillet sur le projet d'aménagement de la gare de Toulouse, qui espère accueillir une LGV dans quelques années, et sur le permis de construire de la Tour.
Bureaux, logements de luxe, restaurant panoramique
"La Tour Occitanie est la signature architecturale à la hauteur de l'ambition d'une métropole européenne", a déclaré le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR) dans un communiqué. Avec 153 mètres de haut, le bâtiment le plus élevé de la cité toulousaine s'approchera de la Tour Montparnasse (209 mètres) à Paris. Il doit être livré d'ici 2023. "Ce projet participera de l'attractivité de notre Métropole, contribuera à celle de notre patrimoine urbain comme le canal du Midi, et constituera un trait d'union entre notre histoire et notre avenir tout en mêlant innovation et qualité de vie", ajoute le maire.
Sur 40 niveaux, au-dessus des bâtiments en brique caractéristiques de la Ville rose, la Tour Occitanie abritera 11.000 m² de bureaux, plus de 100 logements haut de gamme, un restaurant et un bar panoramiques, un hôtel 4 étoiles et 2 000 m² de commerces.
Un projet "risqué", selon les opposants
Mais les opposants s'inquiètent des conséquences visuelles d'une telle tour dans une ville fortement identifiée à sa place du Capitole et qui ne compte aucun gratte-ciel, mais aussi des impacts financiers, sociaux et écologiques d'une telle construction.
"En plein été dans notre ville désertée par la moitié de sa population", le maire veut "passer en force en imposant (...) un gratte-ciel de verre et de béton planté en plein centre-ville", a réagi le collectif "Non au gratte-ciel de Toulouse", estimant que le projet "est très risqué à bien des égards".
"Cette signature est une erreur historique pour Toulouse tant du point de vue social (qu') écologique et démocratique", a pour sa part assuré l'antenne toulousaine de Droit au Logement (DAL) car elle sera "réservée aux ultra-riches".
Quatrième ville de France, Toulouse est en forte expansion démographique grâce au secteur de l'aéronautique. L'agglomération accueille notamment le siège mondial du géant européen Airbus.
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