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Rudy Ricciotti mis en examen pour recours au travail au noir dans sa maison

Rudy Ricciotti a été mis en examen mardi soir pour recours au travail dissimulé et infractions au code de l’urbanisme sur un site classé. L’architecte du musée marseillais MuCEM, qui doit ouvrir ses portes en juin, a été placé sous contrôle judiciaire.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Rudy Ricciotti (avril 2013)
 (Baltel /SIPA)

Rudy Ricciotti a été placé en garde à vue à l'hôtel de police de Marseille avant d'être mis en examen par une juge d'instruction de Toulon.
 
Il est inquiété pour des infractions concernant le chantier de sa maison en construction sur la presqu'île de Cassis. Il lui est reproché d'avoir employé des ouvriers non déclarés et pour certains sans papiers.
 
"Ca me tombe sur la tête, je ne suis pas préparé à ça. Je trouve ça irrationnel et démesuré. C'est en train de ruiner ma carrière", a déclaré mercredi l'architecte contacté par l'AFP, se disant "effondré"  par ces accusations.

Le MuCEM (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), dessiné par Rudy Ricciotti, qui ouvrira en juin 2013 à Marseille
 (Patrick Aventurier / SIPA)
 
Rudy Ricciotti affirme n'avoir donné qu'une "gratification" aux ouvriers
Rudy Ricciotti affirme qu'il ignorait que les cinq ouvriers qui travaillaient sur le chantier de sa maison étaient employés au noir. Il reconnaît avoir donné à chacun une "gratification" sous forme de pourboire, "une fois de cinquante euros et l'autre fois de deux cents euros parce qu'ils avaient fait du très bon boulot".
 
Sur les infractions au code de l'urbanisme, l'architecte dit qu'il a peut-être agi "par vanité" en détruisant sans demander les autorisations "un  pigeonnier des années 70 de 4 m2 et un WC extérieur de 2 m2" ou en remplaçant  "une porte de garage par des fenêtres".
 
Selon le journal La Provence, les investigations font suite à la mise en  examen et à l'incarcération d'un entrepreneur toulonnais. Après avoir déposé le bilan, en 2009, il poursuivait malgré tout ses activités, à l'insu de l'Urssaf, de la direction du Travail et du Trésor.
 
L’entrepreneur faisait travailler chez Rudy Ricciotti "des ouvriers non déclarés et souvent en situation irrégulière", selon le quotidien. Si l’architecte n’était pas responsable de cette situation la semaine, "le week-end, il faisait venir ces mêmes personnes qu’il payait en liquide", selon le parquet de Toulon cité par La Provence.

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