Notre-Dame de Paris : la parole aux futurs architectes
Deux camps s'opposent, notamment chez les étudiants en architecture, quant à la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Il y a ceux qui sont pour la modernité et ceux qui sont pour le respect des traditions.
Les deux beffrois sont toujours visibles depuis l'école d'architecture fondée notamment par Viollet-le-Duc, le bâtisseur de la flèche de Notre-Dame de Paris. Le futur chantier alimente les conversations des étudiants. Que faire de Notre-Dame ? Tradition, modernité, un autre grand débat. "Pourquoi ne pas laisser l'empreinte qu'a faite la flèche en tombant dans l'église et en faire un puits de lumière sur le ciel ?", tente Louise Thiard, étudiante à l'École spéciale d'architecture (ESA). "Je suis d'accord avec elle, avoue Claire Stoupy, elle aussi étudiante. Cela permettrait d'avoir la transcendance qu'on a dans les cathédrales vis-à-vis de la lumière qui vient vers le haut."
Un profond débat d'architecte
Une hérésie pour certains de leurs camarades. "Une flèche moderne, ce serait de la pure prétention d'architecte. L'architecte va dire que c'est lui qui l'a fait sans respecter le travail de ces milliers d'hommes qui ont travaillé pendant plus de 300 ans pour la construction de Notre-Dame", s'emporte Ulysse Bérard. C'est aussi l'occasion de réfléchir sur les questions d'histoire et de patrimoine ainsi que sur les délais de reconstruction. "Il est urgent de prendre la réflexion nécessaire pour arriver à une bonne idée", explique Gaston Tolila, architecte enseignant à l'ESA.
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