À Reims, les musées municipaux sont gratuits tout l'hiver pour attirer les visiteurs
Durant tout le premier trimestre 2023 et jusqu'au 31 mars, l'entrée des musées municipaux est gratuite à Reims. Une expérimentation destinée à encourager la fréquentation de ces lieux de culture pendant l'hiver. Ce type d'opération avait donné de très bons résultats lorsqu'il avait été réalisé pendant l'été, après le Covid.
Profiter de la période creuse
Cette opération hivernale a pour but d’apporter de l’effervescence culturelle autour des musées. "C'est la période creuse de fréquentation des musées, donc au niveau des pertes de recette c'est assez marginal. L'idée c'est de voir comment on peut booster cette période basse", explique Pascal Labelle, adjoint au maire délégué à la culture et au patrimoine.
Parmi les musées municipaux de la ville de Reims qui participent à l'expérience, il y a l'hôtel le Vergeur et sa belle collection de mobilier bourgeois. Labellisé depuis 2022 "Maison des illustres", l'hôtel particulier raconte une histoire intime du patrimoine de Reims et de son propriétaire le plus emblématique, Hugues Krafft.
Les musées Saint-Rémi, de la Reddition, Fort de la Pompelle et de la chapelle Foujita participent également à l'opération. Quant au musée des Beaux-Arts, actuellement fermé pour restauration jusqu'au deuxième semestre 2025, une restructuration totale permettra de mettre en valeur sa collection permanente. Concernant la tarification appliquée à la réouverture, si la gratuité peut être envisagée pour le fonds permanent, elle est exclue pour les expositions temporaires. "Étendre la gratuité c'est bien en hiver comme on le fait avec ce test, après on va voir ce que ça donne", dit Catherine Delot, la directrice du musée des Beaux-Arts.
La culture pour tous
Autre secteur concerné par cette politique culturelle, les bibliothèques et médiathèques de Reims. Depuis l'automne 2020, l'ensemble du réseau est gratuit pour tous les lecteurs. Un effet d' aubaine, notamment pour les étudiants, qui a fait progresser les inscriptions de 13%. "Pour que le gens viennent, il faut parfois aller les chercher, la gratuité ne suffit pas à les intéresser, il faut aussi que les espaces et les services proposés soient satisfaisants", constate Jean-Marc Laithier, responsable de la médiathèque Jean Falala.
Une large opération séduction de la ville de Reims qui cache sans doute une autre ambition : enrichir son dossier de candidature pour briguer le prochain titre de Capitale européenne de la culture en 2028. "Ça fait partie des arguments que l'on peut développer car ça permet d'ouvrir la culture pour tous, donc ça peut être un atout", confirme Pierre Labelle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.