Cet article date de plus de neuf ans.

Après avoir envahi le marché des produits dérivés, les Minions débarquent dans les salles de cinéma

Apparus dans les deux films Moi, moche et méchant, les créations jaune et bleu retrouvent ce mercredi les salles obscures mais seuls cette fois. Une sortie précédée par une avalanche de produits dérivés qui tiennent les fans en haleine depuis plusieurs mois.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (La "minion-mania" et la folie de ses produits dérivés se sont propagées jusqu'à Shanghai © MaxPPP)

Ils sont jaunes et bleus, petits et grognards… et ils sont partout ! Après plusieurs mois d’un martèlement marketing, Les Minions - le film - sort enfin au cinéma ce mercredi. Difficile d’être passé à côté du phénomène : les plus jeunes comme les plus vieux sont accros à ces personnages tirés des films d'animation Moi Moche et Méchant 1 et 2 sortis en 2010 et 2013. Devant l’engouement suscité par ces petites bêtes, les producteurs leur ont consacré un film sur mesure, rien qu’à eux, réalisé par le studio d’animation franco-américain "Illumination", une filiale d’Universal.

Avant même d’être projeté dans les salles obscures, le film fait un carton : les produits dérivés ont envahi notre quotidien au point que leur recette dépasse celle des entrées au cinéma. Mais ce procédé de vente est loin d’être nouveau, les Minions n’ont rien inventé. Marc Atallah, professeur à l’université de Lausanne rappelle son origine, il y a plus de 40 ans : "La technique elle-même s’est systématisée ou a pris une ampleur à partir de la fin des 70 en particulier avec la trilogie Star Wars qui s’est déclinée en bandes dessinées, en jeux vidéo, en jeux de société, en jeux de rôle…"  Aujourd’hui, on estime que 40% des produits dérivés sont vendus avant même la sortie du film.

"La technique s'est systématisée à la fin des 70 avec Star Wars", Marc Atallah

Une communciation virale sur les réseaux sociaux

Les Minions ont pu s'inspirer de Disney pour son merchandising, un modèle en la matière : le studio de production amasse 40 milliards de dollars chaque année rien qu’avec ses produits dérivés. Le but ? Construire un univers total autour des films et rendre les téléspectateurs actifs… Et ça marche ! Les studios sont largement aidés par les réseaux sociaux, où les jeunes et moins jeunes publient des selfies dans lesquels ils se mettent en scène avec leurs "goodies" estampillés Minions. "Le produit dérivé à cette fonction symbolique. En jouant avec les Minions, s’approprient des émotions. Je ne deviens plus seulement spectateur de l’univers des Minions mais je deviens moi-même acteur. Les produits dérivés font partie de cette stratégie pour rejouer la fiction. "

Des objets frappés de la "marque" Minions que les fans ont achetés ou gagnés en cadeau dans de grandes chaines de restauration rapide ou par l’intermédiaire de leur radio. Dernier exemple : le hastag . Les majors n’ont plus rien à faire : leur campagne de publicité devient ainsi virale. Et tout y passe : vêtement, produit alimentaire, fourniture scolaire et même accessoires pour chien.

Si le marché des Minions semble colossal, il reste donc dans la moyenne des dessins animés de ces dernières années. Reste à voir si le film battra les scores des Moi, Moche et Méchant : le premier opus avait engrangé 500 millions de dollars de recette, et près d'un milliard pour le second.

"Les produits dérivés font partie de cette stratégie pour rejouer la fiction", Marc Atallah

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.