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Vidéo Revoir la 4e édition du Hip-hop Symphonique avec la rappeuse Chilla

Le concert du 12 novembre, soutenu par l'Adami (gestion collective des droits des artistes-interprètes) sera chansigné, c'est-à-dire traduit musicalement en langue des signes, et retransmis en direct sur le Mouv' et le mouv.fr. Nous vous proposons de revoir en replay la 4e édition de Hip-hop Symphonique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
 Mareva Rana alias Chilla à Paris le 24 juin 2019 (JOEL SAGET / AFP)

"Pour moi c'est un retour à l'école" : la rappeuse Chilla, qui a fait du violon pendant 12 ans, est ravie de retrouver un orchestre philharmonique à l'occasion de la 4e édition de Hip-hop Symphonique, mardi 12 novembre à Paris.

Le concert Hip-Hop Symphonique en replay sur francetv.fr

Le principe de ce concert-évènement est toujours le même, inviter des rappeurs - outre Chilla il y a cette année Ninho, Rim'K et SCH - à poser leur flow sur les notes de l'Orchestre Philharmonique de Radio France à l'auditorium de la maison de la radio (20h30). C'est un choc des cultures sur le papier : un pur produit du monde hip-hop, avec son micro mais sans son habituel DJ, devant un ensemble d'une soixantaine de musiciens entre cordes, instruments à vent et pupitres. Mais pas pour Chilla.

"Oui, l'orchestre, je connais, dès l'âge de 6 ans j'ai commencé le violon et j'en ai fait pendant 12 ans", explique à l'AFP la rappeuse de 25 ans. "Un auditorium je connais par coeur, la direction d'un chef d'orchestre aussi. Pour moi, c'est un retour aux basiques, un retour aux sources, un retour à l'école", ajoute celle qui dans sa jeunesse a fréquenté le Conservatoire à Annecy.

"Expérience unique"

Chilla, qui a ensuite "choisi le rap dans une optique d'opposition à cette éducation (musicale) classique, cette rigueur qui ne m'allait plus du tout", se languit "d'y être". "C'est une expérience unique, tellement excitante", poursuit Mareva Rana, de son vrai nom. Aura-t-elle alors un petit avantage sur les autres rappeurs ? "Les autres ne seront peut-être pas impressionnés, disons peut-être en terre inconnue, en terrain connu pour moi (rires)".

En quatre éditions, c'est la deuxième rappeuse à officier après Wallen l'année dernière. "Ca fait plaisir", commente-t-elle. Être la seule femme côté micro du show, elle n'en fait pas une montagne : "je suis habituée, quand je retrouve une autre femme (rappeuse, sur une scène) c'est qu'il se passe un truc, c'est que c'est un plateau entièrement féminin (rires)".

"On ne parle pas la même langue mais on dit la même chose"

Pour coordonner hip-hop et symphonique, c'est Issam Krimi, 39 ans, à l'origine du concept, qui assurera comme à chaque fois la direction artistique et l'orchestration. L'homme ayant plusieurs casquettes, il sera une nouvelle fois aux claviers de son groupe The Ice Kream, entre jazz et gospel, troisième composante du show.

"Comme je le dis souvent, je suis schizophrène et polyglotte, je n'ai pas le même langage avec les rappeurs, The Ice Kream et le Philharmonique", décrit-il à l'AFP. "On ne parle pas la même langue mais on dit la même chose. Je ne suis pas là pour dénaturer le hip-hop, on rend le hip-hop symphonique, j'en suis le garant", insiste-t-il.

A quelle genre d'ambiance ce vieux routier s'attend-il ? "Le public du hip-hop est le meilleur du monde, il est toujours au rendez-vous", glisse-t-il d'abord alors que les places, gratuites, sont parties instantanément dès l'ouverture de la billetterie.

"La grosse surprise de la dernière édition, c'est que le Philhar s'est levé ! Tous les musiciens se sont levés pour jouer le dernier titre, raconte-t-il amusé. Je me suis dit ce n'est pas possible. De là où je suis placé, je ne vois pas toute la scène, alors je me retourne et là je les vois et je lâche ah ok, vous êtes tous debout (rires)". Il décrit aussi "l'after", la soirée privée après le spectacle entre les participants: "Il n'y avait plus ce sentiment de gens qui viennent de milieux différents, ceux qui sont des bêtes de partition et ceux qui ne lisent pas la musique mais ont une oreille et une attitude incroyable".

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