Un prix littéraire, ça vous change un écrivain en poule aux œufs d'or
Jérôme Ferrari a reçu le prix Goncourt 2012. L'occasion de reprendre notre série à propos des effets d'un prix littéraire sur un auteur.
Beaucoup d’auteurs en conviennent : cette reconnaissance soudaine de leur travail, si elle peut parfois être douloureuse, est plus souvent vécue comme un coup de pouce exceptionnel, qui permet de prendre confiance en soi. Et gagner celle de son éditeur : "Je suis restée au Mercure de France pendant vingt ans", précise Paula Jacques, qui vient tout juste de passer chez Grasset. Pas facile de rester fidèle quand plusieurs éditeurs vous font "la danse du ventre" après l’obtention d’un prix, dit-elle.
Le nombre de lecteurs, logiquement, augmente. Gilles Leroy, qui tourne autour de 40 000 exemplaires par livre depuis son prix Goncourt pour Alabama Song (Mercure de France) en 2007, a multiplié son nombre de lecteurs par cinq. "L’effet d’un prix n’est pas ponctuel", reprend Gwenaëlle Aubry, qui a eu le plaisir de voir ses anciens livres réédités ou publiés en poche. Bien souvent, c’est un seul livre qui est primé mais c’est toute l’œuvre de l’écrivain qui en profite.
Prochain épisode : un prix littéraire, ça vous change un écrivain en "ennemi public (littéraire) numéro 1".
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