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Un prix littéraire, ça vous change un écrivain en poule aux œufs d'or

Jérôme Ferrari a reçu le prix Goncourt 2012. L'occasion de reprendre notre série à propos des effets d'un prix littéraire sur un auteur. 

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Gwenaëlle Aubry, après avoir reçu le prix Femina pour son roman Personne (Mercure de France), le 9 novembre 2009, à Paris. (LYDIE / SIPA)
PRIX LITTERAIRES - Voici le quatrième épisode de notre série d'articles sur les effets des prix littéraires sur les écrivains primés, alors que les prix Goncourt et Renaudot ont été remis mercredi 7 novembre, respectivement à Jérôme Ferrari pour Le Sermon sur la chute de Rome et à Scholastique Mukasonga pour Notre-Dame du Nil
Après "un gestionnaire de fortune", aujourd'hui, "une poule aux œufs d'or". 
 
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Primé, l’écrivain qui redoutait à chaque fois de voir son nouveau manuscrit refusé par un éditeur se retrouve en position de force. "On écrit toujours dans une sorte de précarité", explique Gwenaëlle Aubry. L'auteure constate que le fait d’avoir eu le prix Femina en 2009 pour Personne (Mercure de France) l’a "rassurée pour l’avenir" et lui a offert une "stabilité" dans son statut d’écrivain.

Beaucoup d’auteurs en conviennent : cette reconnaissance soudaine de leur travail, si elle peut parfois être douloureuse, est plus souvent vécue comme un coup de pouce exceptionnel, qui permet de prendre confiance en soi. Et gagner celle de son éditeur : "Je suis restée au Mercure de France pendant vingt ans", précise Paula Jacques, qui vient tout juste de passer chez Grasset. Pas facile de rester fidèle quand plusieurs éditeurs vous font "la danse du ventre" après l’obtention d’un prix, dit-elle.

Le nombre de lecteurs, logiquement, augmente. Gilles Leroy, qui tourne autour de 40 000 exemplaires par livre depuis son prix Goncourt pour Alabama Song (Mercure de France) en 2007, a multiplié son nombre de lecteurs par cinq. "L’effet d’un prix n’est pas ponctuel", reprend Gwenaëlle Aubry, qui a eu le plaisir de voir ses anciens livres réédités ou publiés en poche. Bien souvent, c’est un seul livre qui est primé mais c’est toute l’œuvre de l’écrivain qui en profite.

Prochain épisode : un prix littéraire, ça vous change un écrivain en "ennemi public (littéraire) numéro 1".

Retrouvez ici tous les articles de notre série.

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