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TELE GAUCHO, une comédie de Michel Leclerc

Article rédigé par franceinfo
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Dans "France Info Cinéma",
Florence Leroy parle de l'actualité des sorties de
films et de DVD. Les mardi et mercredi à 8h25 et 18h10 et le dimanche à 7h52,
11h22, 13h55 et 15h10. (Ré)écoutez la chronique du mardi 11 décembre consacrée à TELE GAUCHO :

" TELE GAUCHO ", un film France Info !

Une comédie de Michel Leclerc, avec Félix Moati, Sara Forestier, Eric Elmosnino, Maïwenn et avec la participation d'Emmanuelle Béart.

Synopsis : Tout a commencé lorsque les caméscopes ont remplacé les caméras. Faire de la télé devenait alors à la portée de tous. Jean-Lou, Yasmina, Clara, Adonis et les autres ne voulaient pas seulement créer leur propre chaîne de télé, ils voulaient surtout faire la révolution. Ainsi naquit Télégaucho, aussi anarchiste et provocatrice que les grandes chaînes étaient jugées conformistes et réactionnaires. Cinq années de grands foutoirs , de manifs musclées en émetteur pirate, de soirées de beuveries en amours contrariés, de sitcom de quartier en baston avec les flics, de foutages de gueule en interminables discussions politiques, de scissions dramatiques en misérables tromperies. Et ce fut ma parenthèse enchantée.

Michel Leclerc à propos de la naissance du projet : "Au tout début, j'avais l'intention de réaliser un documentaire sur Télé Bocal. Et puis, de cette idée est née une histoire : un film choral, sans narration véritable, suivant le fil des événements les plus marquants que j'avais moi-même vécus. Au bout d'une vingtaine de pages, j'ai sollicité l'aide de Thomas Lilti, un ami proche qui avait réalisé LES YEUX BANDÉS. Grâce à lui, j'ai eu un déclic : il m'a poussé à comprendre que ce que je voulais raconter, c'était l'histoire de Victor, jeune homme qui monte à Paris pour devenir adulte. Ma pudeur m'avait poussé vers une histoire collective où je ne mettais pas un personnage en avant plus qu'un autre. Et Thomas m'a expliqué que c'était justement cela qui était intéressant : certes le film décrivait une ambiance libertaire et " anar ", mais il s'agissait avant tout du récit d'un jeune homme confronté à ses idéaux, à ses ambitions artistiques, à ses premiers amours, à la paternité et qui, à l'arrivée, n'est plus le même qu'au départ."

A propos des personnages : "Le mot-clé pour moi, c'est la contradiction ou l'ambiguïté chez chacun. Si on s'attache à Jean-Lou, le leader, c'est parce que c'est un personnage charismatique autour duquel les autres se soudent : sans lui, le groupe n'existerait pas. Mais c'est aussi un escroc aux petits pieds qui aime tellement l'escroquerie qu'il ne résiste pas au plaisir de s'escroquer lui-même : on ne lui en veut jamais de ne pas être totalement honnête. Il règne sur quelques pâtés de maison et il a un côté très colérique, mais en même temps, il fédère et il impulse le mouvement. A un moment donné, il se retrouve confronté à un succès de mode et il ne le supporte pas. Il veut maîtriser son petit monde, sans jamais s'en éloigner. Il est exalté et irresponsable comme un enfant qui sabote ses propres jouets. Par peur de réussir, il préfère rater. Yasmina est la plus sincèrement engagée. Elle a probablement des raisons personnelles de se révolter et elle prend totalement au sérieux l'expérience de Télé Gaucho : pour elle, c'est un moyen de toucher les gens et de faire de la télé militante citoyenne. Mais elle manque de recul et d'autodérision. Avec Jean-Lou, elle forme un couple infernal : lui a une religion du bordel et de l'anarchie, alors qu'elle cherche à être utile aux autres. Du coup, son sérieux provoque de l'ironie chez son entourage."

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