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L'annulation de la pièce de théâtre "Pour un temps sois peu" relance le débat sur la représentation de la transidentité

Une dizaine de personnes trans, en majorité des artistes, sont à l'origine de la mobilisation qui a abouti à l'annulation des prochaines représentations de "Pour un temps sois peu". Elles souhaitent voir une comédienne trans incarner l'héroïne trans de la pièce.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'affiche de la pièce "Pour un temps sois peu" dont les représentations, en janvier, ont été annulées au Théâtre 13 à Paris. (THEATRE 13)

C'était une pièce supposée donner plus de visibilité à la transidentité. Pour un temps sois peu est finalement annulée par le Théâtre 13, à Paris, interpellé par des artistes déçus de ne pas la voir portée par une comédienne trans. La pièce, un seul en scène sur l'expérience d'une femme trans, devait être jouée en janvier dans le théâtre parisien. Ce dernier a annoncé son annulation suite à "des problématiques de représentations et de visibilisation des personnes trans que cette distribution soulève", réfutant l'idée de "censure".

"Ce n'est pas une décision prise à la suite de menaces ou de pressions", a affirmé la comédienne cisgenre Hélène Rencurel qui incarne l'héroïne de la pièce. "Je ne peux jouer hors contexte. Or le contexte est brûlant et souffrant, on ne veut pas d'une confrontation".

Pour dénoncer "la sous-représentation des personnes trans" au théâtre

Une dizaine de personnes trans, en majorité des artistes, sont derrière cette mobilisation, voulant ainsi "attirer l'attention sur la sous-représentation des personnes trans dans le milieu théâtral", affirme Alice Needle (son nom de scène), à l'origine de la mobilisation.

La pièce a été montée dans un autre théâtre parisien en novembre, et avait alors été interprétée par son autrice, Laurene Marx, trans et non binaire. "Nous ne nous sommes pas emparés de cette œuvre sans la permission de son autrice qui avait répondu à un appel à projet", s'est toutefois défendue la metteuse en scène Léna Paugam. "Ce n'est pas avec gaieté de cœur qu'on a annulé mais il faut que les programmateurs se posent de plus en plus de questions car le théâtre n'est pas en dehors de la société", affirme Lucas Bonnifait, le directeur du théâtre.

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